L'Allemagne a atteint ses objectifs climatiques de 2025

C’est à New York que les Nations Unies ont exprimé l’urgence de mener une guerre contre le réchauffement climatique. Les effets du réchauffement climatique étant déjà dévastateurs, ce sommet avait pour but de prendre de nouvelles mesures afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degrés. 

“L’heure doit être à l’ambition et à l’action. Je me réjouis à la perspective d’accueillir les premiers à agir et à faire bouger les choses au Sommet sur l’ambition climatique, qui doit se tenir à New York en septembre. Le monde nous regarde et la planète ne peut pas attendre”, Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

Ayant vocation à encourager les gouvernements à mener de plus amples actions, les Nations Unies ont analysé trois axes d’accélération pour guider les pays vers la neutralité climatique : ambition, crédibilité et mise en œuvre. Pendant la conférence, l’Allemagne s’est démarquée avec une annonce choc : elle a déjà atteint ses objectifs climatiques de 2025. 

 

 

 

 

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Comment est-ce possible ? 

Malgré la réouverture de ses centrales charbons, l’Allemagne a misé sur d’autres domaines pour mener à bien sa lutte contre le réchauffement climatique. L’Allemagne est une professionnelle du recyclage, avec un système de tri bien précis et les consignes sur une grande partie des bouteilles plastiques et verres. C’est aussi et surtout au niveau industriel que l’Allemagne a pu faire baisser son impact climatique avec une diminution importante des émissions industrielles. Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 1,9% en 2022 par rapport à 2021. 

Les résultats sont atteints de justesse et pour beaucoup les efforts ne sont pas suffisants. Les Verts critiquent la politique allemande en matière de transport, tandis que la CDU demande des efforts accrus pour protéger la planète. 
 

Une ambition climatique qui continue de grandir 

Le gouvernement allemand a par ailleurs renforcé son ambition climatique en 2021, en souhaitant parvenir à la neutralité carbone d’ici 2045. Pour atteindre cela, différentes étapes de progression sont prévues, parmi elles : l’agenda de 2030. Dans ses objectifs pour 2030, le Bundesregierung compte diminuer ses émissions de gaz à effets de serre de 65% par rapport à 1990. 

« Continuer de développer le cadre réglementaire et créer une économie sociale et écologique de marché à partir de l'économie sociale de marché : c'est la grande mission de notre époque », Robert Habeck, ministre des affaires économiques et de l’action climatique. 

 

Les secteurs de progression visés sont l’énergie, l’industrie, les transports, la construction, le bâtiment avec le chauffage et l'eau ainsi que l’agriculture. Au niveau énergétique, l’Allemagne mise sur la transition vers les énergies renouvelables avec les puits de carbone naturels et sur l’hydrogène. Concernant les transports, Olaf Scholz ambitionne de révolutionner l’industrie aérienne, responsable de près de 3% des émissions de CO2 dans le monde. Les avions utiliseraient de l’hydrogène, ce qui limiterait l’impact des vols. La limitation de vitesse sur les autoroutes allemandes pourraient aussi permettre la baisse des émissions 

Au cœur de cette démarche ambitieuse, l’Office fédéral de la Statistique qui analyse l’évolution des indicateurs nationaux du développement durable tous les deux ans. 

Une politique menée à l’international 

Le pays s’appuie sur l’Union européenne pour l’aider à réaliser ses objectifs par le biais d’une coordination et coopération avec les autres gouvernements européens. 

Par ailleurs, au niveau international, le gouvernement allemand soutient de nombreux pays en voie de développement tels que le Pérou et la Namibie. En 2022, le Pérou a bénéficié d’une aide allemande de 426 millions d’euros dans le domaine des transports. Quant à la Namibie, la coopération se fait sur le plan énergétique notamment l’hydrogène vert, élément clé de la stratégie énergétique allemande. Le gouvernement allemand participe au financement  pour la construction de parcs éoliens et de champs solaires avec un budget à hauteur d’1 milliard d’euros. Avec des budgets avoisinant les 7 milliards d’euros, l’Allemagne est un pays qui investit beaucoup dans la transition énergétique à l’international. 

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