La crise des agriculteurs a généré un désaccord franco-allemand sur la signature de l’accord de libre-échange avec le MERCOSUR. Si les Français pensent que le mécontentement des agriculteurs rend la signature trop risquée, l’Allemagne souhaite aller au bout d’un processus de négociations jugé trop long.


Cet accord commercial est désormais devenu un lieu-commun des débats de politique européenne. Les débats autour de la signature d’un accord de libre-échange avec l’union commerciale latino-américaine MERCOSUR semblent être aujourd’hui aussi vieux que l’UE elle-même.
Dans ce cadre, la colère des agriculteurs traversant les pays européens rebat les cartes de ces négociations. Les différentes mesures prises à l’échelle française et européenne souhaitent calmer cette colère en lâchant du lest sur les réglementations agricoles. Il semble donc aujourd’hui politiquement trop risqué de s’engager dans la signature d’un accord presque unanimement rejeté par les agriculteurs.
Cette question fait cependant débat et est venue troubler la solidité du couple franco-allemand. Tandis qu’Olaf Scholz s’est déclaré favorable à la signature rapide de l’accord, Gabriel Attal venu début février à Berlin a expliqué que « les conditions n’étaient pas réunies », propos repris ensuite par Emmanuel Macron.
Si les désaccords sur la situation en Ukraine et sur ces accords commerciaux viennent troubler le moteur franco-allemand, les chefs d’État ont tenu à réaffirmer les liens qui unissent les deux pays. Ainsi, Gabriel Attal a expliqué : « On mesure la force de l'Europe à la solidité de l'amitié franco-allemande, que nos deux nations avancent ensemble et l'Europe accélère, se développe et retrouve ses habits de puissance » sur lequel Olaf Scholz a renchéri : « L'amitié franco-allemande fait partie des grandes chances de notre histoire. »
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