Édition internationale

J'AI TESTE POUR VOUS – Magic Candy Factory : la première imprimante 3D de bonbons à Berlin

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 28 janvier 2016

L'entreprise de friandises Katje propose, depuis le 28 août dernier, une « Magic Experience » : l'impression en 3D de bonbons gommes. En forme d'octopus, de fraise ou de pyramide, les douceurs entièrement naturelles et végétaliennes sont toujours gourmandes ! Le www.lepetitjournal.com/Berlin s'est rendu sur place pour comprendre le fonctionnement de la Magic Candy Factory.

Dessiner, imprimer, déguster

La Magic Candy Factory n'est pas une usine magique de bonbons gardée par des fées, mais la première imprimante 3D de bonbons gommes. Son fonctionnement est fidèle à la technique d'impression tridimensionnelle; elle superpose des couches de matières selon les coordonnées transmises par d'un ficher 3D. Dirigé par un ordinateur, un bras enserre une seringue en plastique de laquelle coule la gomme liquide. "La difficulté a été de trouver la recette d'une gomme qui sèche à la bonne vitesse'", explique Melissa Snover, directrice du projet. Sa rapidité est ainsi inédite : seulement 5 minutes sont nécessaires à la fabrication d'une pièce, au prix de 5 euros. "Pour la première fois, l'utilisation est directe, car le client peut choisir la forme, la couleur et le goût de son bonbon sur un ipad", ajoute-t-elle. 

 

 

Bonbon et 3D, un couple viable
L'impression 3D, d'abord liée au plastique, se destine depuis quelque temps aux secteurs de la mode et du design et s'ouvre désormais à l'alimentation. Ces dernières années, avec le développement de l'agriculture biologique et équitable, le système agro-alimentaire est fortement remis en question. La sécurité alimentaire est donc une des valeurs sur laquelle l'utilisation de l'imprimante 3D pour la fabrication de produits comestibles doit miser car lorsqu'il s'agit d'alimentation, le progrès technique doit non seulement répondre à un besoin, mais aussi être bien acceptée socialement. Pour se parer contre ces questions, la Magic Candy Factory bénéficie de la réputation de l'entreprise Katje, connue pour ses produits sans gluten, végétaliens et naturels. A cela s'ajoute le fait que le bonbon est davantage lié au divertissement, qu'à la nutrition. "Manger des bonbons est un plaisir, qui devient ludique avec Katje", explique Melissa Snover. "Par exemple, nous proposons de créer une carte postale, dont le papier fabriqué à base de sucre est comestible, les clients n'ont pas peur", illustre-t-elle.

 

 

Une usine à disposition
Les bonbons produits par la Magic Candy Factory restant, en effet, que des friandises, l'utilisation de la 3D pour ce type de produits démontre, avant tout, l'influence qu'elle pourrait avoir sur le changement des modes de consommation. Le client peut désormais avoir accès à un service sur-mesure dans différents domaines comme la fabrication de pièces de rechange ou d'objets, le design, l'aéronautique, l'édition de livres et de plus en plus dans l'alimentaire... Et si la majorité des particuliers et des petites entreprises ne peuvent pas se permettre l'achat d'une imprimante 3D, elles sont disponibles à la location dans des laboratoires participatifs. Ce nouveau mode de fonctionnement participatif séduit, si l'on en croit le succès du fablab de Berlin.
Le concept a en plus l'avantage de coupler la mise en libre service des machines avec des ateliers de formations professionnelles. Manifestement, cet accompagnement des particuliers pourrait éviter un certain nombres de déboires lors des premières l'utilisation de cette imprimante tridimensionnelle...

F.F. (http://www.lepetitjournal.com/berlin) vendredi 29 janvier 2016

icone carré
Publié le 28 janvier 2016, mis à jour le 28 janvier 2016
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Sujets du moment

Flash infos