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SALAIRE MINIMUM — Des entreprises étrangères montrées du doigt

Écrit par Eric DESEUT
Publié le 13 mars 2013, mis à jour le 31 décembre 2019

Des manifestations ont ciblé hier les ambassades australiennes, américaines et néerlandaises pour dénoncer des changements d'horaires et de conditions de travail mis en œuvre par certaines grandes entreprises étrangères après l'augmentation du salaire minimum thaïlandais.

Depuis début janvier plus de 40.000 employés auraient été traités injustement selon le représentant de l'intersyndicale défendant les salariés de General Motors, NXP Manufacturing, Linfox Transport et Electrolux. Chalee Loysung explique que certaines entreprises refusent de payer le nouveau salaire minimum quotidien désormais fixé à 300 bahts (7.8 €) tandis que d'autres ont réaménagé les horaires de travail en exigeant un accroissement de la productivité.

Accusée d'avoir imposé une journée de travail supplémentaire à la main d'œuvre de son usine de Rayong, la société General Motors rétorque que 98 % des salariés approuvent le changement et promet augmentations de salaire et autres avantages dans les deux années à venir. Quant au producteur néerlandais de semi-conducteurs NXP Manufacturing, son dirigeant indique que la réduction de la semaine de travail à quatre jours et l'imposition concomitante d'heures supplémentaires sont liées à de nouvelles normes internationales d'économie d'énergie. Pour autant Pieter van Nuenen n'exclut pas de négocier avec les représentants du personnel qui se plaignent de journées de travail allant jusqu'à 12 heures en échange de salaires moindres.

Parallèlement aux manifestations du 12 mars, les représentants syndicaux ont prévu d'interpeller le ministre du Travail Phadermchai Sasomsap pour obtenir la réintégration des travailleurs licenciés et faciliter les négociations avec les employeurs.

E.D. jeudi 14 mars 2013

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