Six hommes ont été condamnés à la peine de mort mercredi pour le meurtre d’un chef de village et le massacre de sept membres de sa famille dont trois enfants par rapport à un différend sur un terrain.
Ces meurtres avaient suscité une vive émotion dans l'opinion. Ils avaient été perpétrés sous forme d’exécutions par des hommes de main masqués qui avaient fait irruption dans la propriété du chef de village dans la province de Krabi dans le sud de la Thailande en juillet 2017. Les tueurs avaient pris sa famille en otage et les avaient menottés et leur avaient bandé les yeux.
Ils les avaient retenus ainsi pendant plusieurs heures en attendant que le chef du village, Worayuth Sanlang, rentre chez lui. Ils l’avaient alors tué en lui tirant une balle dans la tête ainsi qu’à sept membres de sa famille. Trois autres personnes avaient été blessées mais ont survécu.
La cour a indiqué que le massacre avait été motivé par une dispute à propos d’un terrain entre le chef du village et l’un des tueurs, Surikfat Bannopwongsakul.
"Les six défendeurs ont utilisé des pistolets pour tuer les huit victimes parmi lesquelles des femmes ainsi que des petites filles âgées de quatre, huit et onze ans, bouleversant le public," disait le verdict lu par la cour provinciale de Krabi mercredi.
Bien que la peine de mort figure toujours dans les textes de loi en Thaïlande, aucun prisonnier n’a été exécuté depuis 2009.
Les meurtres par arme à feu son chose commune en Thailande, où les armes sont facilement accessibles. Les assassinats sont généralement perpétrés pour des motifs de vengeance, "perte de face" et des différends en affaires.
Néanmoins, si les disputes futiles et autres conflits connaissent souvent des issues fatales, les tueries restent rares.
Une rescapée du massacre de Krabi et proche des victimes, Anchalee Booterb, s’est dite satisfaite par le verdict.
"Oui, je suis satisfaite, mais même s’ils sont exécutés, cela ne ramènera pas mes parents", a-t-elle déclaré a la chaine 9.
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