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MAREE NOIRE – Querelles d’universitaires sur la qualité des eaux de Koh Samet

Operation de nettoyage de l'ile de Koh SametOperation de nettoyage de l'ile de Koh Samet
Eugenia & Christophe GALIAN - Des universitaires se querellent sur la qualité des eaux et la sécurité des touristes au large de la plage de Ao Phrao.
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 2 novembre 2013, mis à jour le 30 janvier 2022

Fermée depuis le 29 juillet, la plage d'Ao Phrao sur l'île de Koh Samet, est de nouveau accessible au public depuis la semaine dernière. Mais les universitaires se querellent sur la qualité des eaux et la sécurité des touristes

L'université Silpakorn s'inquiète de la réouverture au public de la plage d'Ao sur de Koh Samet, petite île située au large de la province de Rayong dans l'est du pays, et touchée par une marée noire fin juillet dernier (cf lepetitjournal.com/bangkok).

"La marée noire ayant eu lieu voici seulement trois mois, des tests plus approfondis sont nécessaires pour que nous soyons réellement certains de la qualité des eaux", a estimé la professeure Renu Vejaratpimol, dans le journal The Nation du 2 novembre. Elle pose même la question de savoir si les autorités ne sont pas précipitées pour autoriser l'accès aux plages afin de soulager la facture des compensations payées par la société PTT, responsable de la pollution.

Le Président de l'association des pêcheurs de Rayong, Jaturas Iamworanirun, apporte de l'eau au moulin de l'universitaire en affirmant qu'"on trouve encore un grand nombre d'animaux marins morts sur la plage notamment des couteaux". Persuadé que l'environnement n'est pas sain, il conseille aux touristes de "consulter un médecin avant de se baigner pour pouvoir porter plainte contre les autorités en cas d'éruption cutanée".

A l'inverse, le directeur de l'Institut de recherche des ressources aquatiques de l'université de Chulalongkorn ne s'oppose pas à cette réouverture, affirmant que les tests se sont avérés probants et que la question est sans rapport avec le coût financier engendré par la durée de fermeture d'Ao Phrao.

En attendant que la querelle soit un jour tranchée, le tourisme peine à redémarrer sur l'île. "Le taux d'occupation des infrastructures touristiques est aujourd'hui de seulement 20% alors que l'an dernier à la même époque tout était complet", a déclaré le président de l'association des hôteliers Pisanu Kemapan. Ce propriétaire d'un restaurant s'inquiète surtout de l'absence quasi totale des touristes étrangers.

F.P. lundi 4 novembre 2013
 

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