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Libération sous caution pour trois ministres thaïlandais incarcérés

Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 27 février 2021, mis à jour le 28 février 2021

Les trois ministres thaïlandais, condamnés et aussitôt incarcérés mercredi pour des manifestations politiques en 2013-2014, ont obtenu une libération sous caution, a indiqué vendredi leur avocat

La cour d’appel de Bangkok a accordé vendredi la libération sous caution à trois ministres condamnés deux jours plus tôt par la cour pénale à de la prison ferme pour leur participation aux manifestations antigouvernementales ayant abouti à un coup d'État militaire en 2014, a déclaré leur avocat.

Il s’agit du ministre du Numérique, Puttipong Punnakanta, du ministre de l'Éducation, Nataphol Teepsuwan, et du vice-ministre des Transports, Thaworn Senneam, membres du gouvernement de Prayuth Chan-O-Cha, meneur du fameux coup d’Etat.

Ils faisaient partie, aux côtés de cinq autres figures politiques de premier plan, des 26 membres du Comité populaire de réforme démocratique (PDRC) qui ont été reconnus coupables et emprisonnés mercredi par la cour pénale de Bangkok.

En vertu de la Constitution thaïlandaise, tout ministre condamné perd automatiquement son poste. 

La cour d'appel a estimé que les ministres ne risquaient pas de fuir, de même que Suthep Thaugsuban, chef du PDRC et ancien vice-premier ministre, et quatre autres condamnés.

La Cour a fixé la caution à 800.000 bahts (près de 22.000 euros) chacun, a déclaré aux journalistes Sawat Charoenpon, un avocat représentant le groupe, ajoutant qu'ils avaient nié les accusations et prévu de faire appel.

Les fonctionnaires du tribunal n'ont pas pu être contactés immédiatement pour commenter.

Prayuth a déclaré qu'il nommerait prochainement des ministres par intérim pour remplacer les trois condamnés, avant de décider d'un remaniement après des discussions entre le parti au pouvoir, Palang Pracharat, et ses partenaires de coalition.

La condamnation mercredi de ces personnalités liées au pouvoir en place et qui ont permis à ce dernier de s’imposer est annonciatrice des difficultés juridiques qui attendent les manifestants antigouvernementaux du moment qui demandent ni plus ni moins que la démission de Prayuth Chan-O-Cha, une réécriture de la Constitution et des reformes concernant le statut du roi de Thaïlande, comme le souligne l’éditorialiste du Bangkok Post Charith Yonpiam.

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