Somyot Pruksakasemuk, emprisonné depuis 2011 pour lèse-majesté, a été libéré le 30 avril. Condamné pour diffamation envers Bhumibol Adulyadej, l’ancien roi de Thaïlande, le journaliste thaïlandais a purgé une peine de sept ans à la prison de Bangkok.
Directeur du magazine Voice of Taksin et militant pro-démocratie, Somyot Pruksakasemuk a retrouvé sa liberté le 30 avril après sept ans de détention à la prison de Bangkok. Le journaliste de 56 ans avait été condamné pour crime de lèse-majesté, offense portée à la royauté, après la publication de deux articles satiriques jugés diffamatoires envers le défunt roi Bhumibol Adulyadej.
Avant son arrestation, Somyot militait pour l’abolition de l’article 112 du Code Pénal thaïlandais instituant le crime de lèse-majesté, rappelle l’organisme Human Rights Watch.
En 2011, le journaliste militant a été accusé puis condamné pour avoir publié deux articles considérés comme insultant envers la monarchie. Pendant ses sept années de détention, Somyot n’a eu de cesse de demander sa libération sous caution.
Dès sa sortie, Somyot a accepté d’accorder une interview aux médias, relate le site Prachatai. Le journaliste évoque ainsi sa tentative de suicide, ses initiatives pour améliorer la vie des détenus et sa volonté d’écrire un livre sur sa détention. Pour l’instant, Somyot, dont la santé s’est fragilisée, n’évoque pas de nouveaux projets militants.
La condamnation de Somyot a eu un retentissement international. Les Nations unies émettaient en 2012 des inquiétudes quant à la détention du journaliste et l’utilisation récurrente de la loi de lèse-majesté en Thaïlande. Depuis le coup d’Etat de 2014, l’accusation de lèse-majesté a été employée 105 fois, souligne Human Rights Watch.
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