Quinzième demande et 15e rejet de libération sous caution pour le journaliste emprisonné et condamné à 10 ans de prison pour crime de lèse-majesté. La défense, proche du cercle d'amis de Thaksin Shinawatra, envisage d'organiser une campagne internationale de soutien.
Arrêté voici 27 mois pour crime de lèse-majesté, le journaliste Somyot Preuksakasemsuk a demandé sa libération sous caution le 18 juillet dernier pour la 15e fois. Et pour la 15e fois la cour d'Appel a rejeté sa demande. Elle a invoqué les mêmes raisons que précédemment à savoir que le détenu pourrait être tenté de fuir le pays. Somyot Prueksaksemsuk a été condamné le 23 janvier à 10 ans de prison pour avoir publié en 2010, dans le magazine La voix de Thaksin, dont il était le directeur, deux articles jugés insultant envers la famille royale.
La justice considère qu'il s'est rendu coupable de crime de lèse-majesté. Elle s'appuie sur le fameux article 112 du code pénal qui prévoit des peines de 3 à 15 ans de prison pour quiconque diffame, insulte ou menace le roi, la reine, leurs héritiers et le régent. L'épouse de Somyot, Sukunya Preuksakaesmsuk, a déclaré que Robert Amsterdam, conseiller juridique de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, s'est proposé de coordonner une campagne internationale pour le soutien de la demande de libération sous caution. De nombreuses ONG de défense des droits de l'Homme, et autres organisations internationales, demandent régulièrement sa remise en liberté.
FP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) vendredi 2 août 2013
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