Le géant chinois Huawei parmi les candidats pour la 5G thaïlandaise

Le plus grand opérateur de téléphonie mobile de Thaïlande, Advanced Info Service (AIS), a confirmé mardi que le Chinois Huawei Technologies faisait partie des cinq sociétés désireuses de construire ses réseaux centraux 5G.
L’annonce d'AIS intervient alors que le gouvernement britannique a ordonné que les équipements Huawei soient retirés du réseau 5G de Grande-Bretagne d'ici 2027, faisant suite aux appels des États-Unis à leurs alliés pour exclure la société chinoise en raison de risques potentiels de sécurité.
La Thaïlande, le plus ancien allié des États-Unis en Asie, a fait savoir qu'elle n'exclurait pas les fournisseurs chinois des projets de construction des infrastructures 5G, mais qu’elle resterait attentive à toutes les questions de sécurité.
AIS approche de la phase finale de sélection des fournisseurs à partir d’une liste comprenant le Suédois Ericsson, le Finlandais Nokia, le Chinois ZTE et le Sud-coréen Samsung, ainsi que le plus grand fabricant mondial d'équipements de télécommunications Huawei.
"Nous sommes en train de sélectionner des fournisseurs pour les réseaux centraux 5G", a déclaré le président d'AIS, Hui Weng Cheong, en nommant les cinq sociétés.
"Lorsque nous faisons quelque chose, nous envoyons notre demande de propositions aux cinq, car nous ne voulons pas présélectionner", a-t-il précisé.
AIS prévoyait de dépenser jusqu'à 45 milliards de bahts (1,25 milliard d’euros) cette année pour les infrastructures et visait à construire les premiers réseaux principaux 5G ce mois-ci dans la capitale Bangkok et sur le fameux corridor industriel de l’est (Eastern Economic Corridor ou EEC), a déclaré Hui Weng Cheong.
AIS a annoncé la semaine dernière un partenariat avec Huawei pour vendre des smartphones 5G fabriqués par la société chinoise, laquelle a démenti à plusieurs reprises les allégations émanant des États-Unis selon lesquelles Pékin pourrait utiliser ses équipements pour l’espionnage.
Hui Weng Cheong a souligné que les allégations américaines autour de Huawei n'étaient "pas prouvées", mais a toutefois assuré qu’AIS se prémunirait contre les risques potentiels liés à la sécurité de la part des fournisseurs chinois en prévoyant "des clauses très importantes spécifiant ce qu'ils ne devraient pas faire, pour nous protéger".
Le mois dernier, les opérateurs de télécommunications de Singapour ont déclaré avoir choisi Nokia et Ericsson plutôt que Huawei pour construire les réseaux centraux 5G.
Actionnaire d'AIS, Singapore Telecommunications (Singtel), a déclaré avoir choisi Ericsson pour négocier la fourniture de réseaux centraux ainsi que d'autres réseaux.