L'explication du gouvernement sur la promotion de Somkid Boonthanom en tant qu'assistant du chef de la police sera cruciale pour le futur des relations entre l'Arabie Saoudite et la Thaïlande, a prévenu un envoyé de Riyad, Nabil Hussein Ashri, cité hier par le Bangkok Post.
Lors d'une réunion mardi entre le Vice-premier ministre thaïlandais Suthep Thaugsuban et le chargé d'affaires d'Arabie Saoudite, ce dernier a réitéré l'incompréhension et la colère des diplomates de Riyad dans une affaire qui concerne la disparition d'un businessmen saoudien, Mohammad Al-Ruwaili à Bangkok en 1990, et dans laquelle a été inculpé Somkid, notamment pour meurtre prémédité. Selon le président du Parlement, Pracha Prasobdee, Suthep aurait expliqué que le gouvernement n'a joué aucun rôle dans la promotion du policier, la Commission de police ayant approuvé directement sa nomination selon "les réglementations en vigueur". Une situation totalement abracadabrantesque pour les diplomates saoudiens, en particulier lorsque le Vice-premier ministre cite la doctrine "innocent jusqu'à preuve du contraire", en réponse aux déclarations de Ashri qui citait des exemples de policiers thaïlandais poursuivis dans différentes affaires judiciaires et dont la promotion était mise en attente jusqu'au verdict, relate le journal en langue anglaise The Nation. Parmi les mesures de pression qui pourraient être prises par Riyad, la fermeture complète de l'ambassade d'Arabie Saoudite à Bangkok est possible, avait précisé Ashri il y a quatre jours lors d'une interview télévisée pour MCOT. "Je ne pense pas que la fermeture arrivera", a néanmoins prédit Suthep.