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Approuvé par le roi, Prayuth promet "d'écouter les voix du peuple"

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LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP - Prayuth Chan-O-Cha le 11 juin avant la cérémonie officielle l’intronisant Premier ministre de Thaïlande
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 11 juin 2019, mis à jour le 11 juin 2019

Le roi de Thaïlande a approuvé le chef de la junte Prayuth Chan-O-Cha au poste de Premier ministre alors que l'opposition s'interroge sur sa légitimité à gouverner à l'issue des législatives de mars.

"Je vais promouvoir un environnement pacifique pour une société unifiée fondée sur l'amour, l'unité et la compassion", a déclaré mardi le général de 65 ans après la lecture du décret royal. Après s'être incliné devant le portrait du roi Maha Vajiralongkorn, il a également promis "d'écouter les voix du peuple" et de protéger la monarchie.

Au pouvoir depuis le coup d'Etat de mai 2014, Prayuth Chan-O-Cha a été élu la semaine dernière par le Parlement à la tête du gouvernement. Sa victoire était pratiquement acquise car la nouvelle Constitution, adoptée en 2017, octroie à l'armée la nomination des 250 sénateurs.

Face à lui, le jeune milliardaire Thanathorn Juangroongruangkit, fondateur du nouveau parti d'opposition Anakot Mai (Nouvel Avenir) et à la tête d'une coalition anti-junte, n'avait pas pu faire le poids. Plébiscité notamment par la jeunesse, son mouvement avait pourtant créé la surprise aux législatives du 24 mars en devenant la troisième force politique du pays. Depuis, les ennuis judiciaires, dénoncés comme politiques, se sont accumulés pour le charismatique homme d'affaires de 40 ans, suspendu temporairement de son mandat de député.

Prayuth Chan-O-Cha ne dispose que d'une courte majorité à la Chambre basse du Parlement et l'opposition s'interroge sur sa légitimité à gouverner. Le général est perçu par ses défenseurs comme un gage de stabilité pour défendre l'unité du pays et l'empêcher de replonger dans les fréquentes crises politiques qu'il a connues. Mais ses détracteurs soulignent que, depuis 2014, il a échoué à réformer le royaume, à moderniser l'économie et à réduire les inégalités.

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