L’industrie thaïlandaise est en mauvaise santé souligne une étude réalisée par KKP Research, unité du groupe financier Kiatnakin Phatra, mettant notamment en évidence des problèmes structurels.
Alors qu’en 2021 la Thaïlande enregistrait 57 fermetures d’usines par mois en moyenne, la cadence est passée à 87 disparitions d’usines par mois l’année suivante pour quasiment doubler au second semestre 2023, selon KKP Research, qui pointe parmi les secteurs les plus en difficulté celui du cuir, des produits en caoutchouc, de l’agro-industrie, des produits en bois et de la production de machines.
L’étude indique que le rapport entre le nombre d’usines nouvelles et celui des fermetures est passé de 150 à 50. Or, la plupart des usines qui ferment sont de grandes entreprises, tandis que les nouvelles usines qui ouvrent sont des PME.
Cette étude intervient alors que deux constructeurs automobiles japonais, Subaru et Suzuki, ont annoncé ces jours-ci qu'ils fermeraient leurs sites de production en Thaïlande, le premier à la fin de cette année et le second l'année prochaine, invoquant une baisse de la demande pour leurs véhicules.
"La fermeture de grandes usines révèle des défauts structurels dans l'industrie thaïlandaise", explique le cabinet d'études, cité par le média Thai PBS World dans un article détaillé sur l’étude et ses conclusions.
De nombreuses autres usines locales risquent de fermer leurs portes, confrontées à des facteurs structurels ou conjoncturels tels que la morosité économique post-Covid, l'évolution rapide des technologies, ou encore la forte concurrence des entreprises chinoises.
Ce contexte économique difficile a amené au début du mois la Fédération des industries thaïlandaises (FTI) à lancer un nouvel appel au gouvernement vis-à-vis des risques économiques liés au projet d’augmenter le smic à 400 bahts.
KKP Research appartient au groupe Kiatnakin Phatra, un acteur majeur du secteur financier en Thaïlande issu de la fusion de Kiatnakin Bank et de Phatra Capital.