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Les partis de gauche grecs saluent les résultats des élections législatives en France

Les dirigeants de l’opposition de gauche grecque ont salué les résultats des élections législatives françaises du 7 juillet 2024

Parlement grecParlement grec
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 9 juillet 2024, mis à jour le 10 juillet 2024

Le NFP, pour le Nouveau Front Populaire, est arrivé en tête des élections législatives anticipées dimanche soir. Avec 180 députés élus à l’Assemblée nationale, la coalition devance Ensemble, le parti du camp présidentiel avec 158 sièges, et le Rassemblement National, qui arrive en 3ème position avec 126 élus.

Et les réactions à l’international concernant les résultats ne se sont pas fait attendre. Si la Russie affirme être « sans espoir ni illusion particulière » concernant la situation politique future en France, le dirigeant de Syriza Stefanos Kasselakis, parti politique de centre gauche ou de gauche, , a exprimé son optimisme via les réseaux sociaux. Il espère que le modèle français, où les différents partis de gauche ont mis de côté leurs divergences pour s’allier, pourra inspirer les partis progressistes grecs à faire de même.

 

L’exemple français, selon Syriza

 

« Aujourd’hui, le peuple français a voté […]. Il s’est dressé contre le monstre de l’extrême droite et a discrédité le néolibéralisme […]. Aujourd’hui, le peuple français crie que l’espoir et le changement ne sont pas une utopie mais une réalité. Écoutons-les. », a-t-il déclaré.

Il ajoute : « En dépit de leurs graves désaccords, les forces progressistes françaises se sont entendues sur des questions clés telles que la maîtrise des prix élevés et la crise du logement, la protection des travailleurs et des retraités et la résolution de la question palestinienne ».

« Ils ont démontré que nous devons nous unir pour trouver des solutions aux problèmes majeurs auxquels sont confrontés les Grecs aujourd’hui, tels que les prix élevés, la crise du logement, la destruction du système de santé national et le dysfonctionnement de l’État de droit. J’ai bon espoir que nous pourrons mettre de côté nos différences individuelles », a salué Stefanos Kasselakis.  

 

« Une grande victoire pour la démocratie »

Dans un communiqué sur X, le dirigeant du Pasok, Nikos Androulakis, le mouvement socialiste grec, a assuré que ces résultats étaient « une grande victoire pour la France et l’Europe ».  « Avec la participation massive aux sondages, le peuple français a érigé des barrières contre l’extrême droite, le racisme et l’intolérance, préservant les principes intemporels de la République française : liberté, égalité, fraternité », a-t-il poursuivi.

 

Les deux partis semblent donc s’accorder quant au sort de la politique française avec une majorité de députés issus du NFP. Pourtant, l’incapacité à présenter une opposition significative au gouvernement de droite de la Nouvelle Démocratie en Grèce, au pouvoir depuis 2019, combinée à de mauvaises performances aux récentes élections européennes, avait déclenché des désaccords au sein de Syriza et du Pasok, suscitant aussi un débat sur la coopération entre les partis de centre-gauche du pays.

 

Meyer Habib, député sortant et non-réélu

Même si le NFP arrive en tête, le camp présidentiel observe une belle remontée par rapport au premier tour. C’est notamment le cas dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger, (Chypre, Malte, la Grèce, Israël, les territoires palestiniens, l’Italie et la Turquie), où Meyer Habib, candidat LR, n’a pas été réélu. C’est Caroline Yadan (Ensemble) qui prendra sa place à l’Assemblée nationale.

Le candidat sortant a récolté 47,3% des suffrages, ce qui le place en 2ème position, juste derrière la candidate d’Ensemble, élue avec 52,7% des voix. Pourtant, Meyer Habib était arrivé en tête au premier tour (35,58%) et Caroline Yadan avait récolté 24,18% des voix. Guillaume Bensoussan, candidat Reconquête !, arrivé 4ème et, par conséquent, non qualifié pour le second tour, avait appelé ses électeurs à soutenir le candidat LR. Mais cela n'aura pas suffi à le reconduire un nouvelle fois au Palais Bourbon.

 

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