La communauté internationale retient son souffle en suivant le développement de la situation au Moyen-Orient. L’escalade soudaine des tensions entre Israël et l’Iran a suscité des inquiétudes parmi les dirigeants de la région au sens large, en particulier dans les pays méditerranéens par crainte d’un effet domino imprévisible. La Grèce se mobilise diplomatiquement et sécuritairement pour protéger ses intérêts et ses ressortissants. Entre appels à la retenue, réunions d’urgence et préparation d’éventuelles évacuations, Athènes tente de naviguer dans une crise régionale aux implications mondiales.


Résumé de la situation
Une nouvelle flambée de violence au Moyen-Orient alarme la communauté internationale. Vendredi, Israël a lancé une vague de frappes aériennes massives contre plusieurs cibles stratégiques en Iran, causant la mort de 78 personnes et blessant plus de 300 autres. Parmi les victimes figurent neuf scientifiques nucléaires iraniens et vingt enfants, tués lors d’une frappe sur un bâtiment résidentiel à Téhéran. En riposte, l’Iran a attaqué Israël, notamment Jérusalem et Tel-Aviv, provoquant 13 morts et des centaines de blessés. Téhéran menace également de frapper les bases et navires britanniques, américains et français si ceux-ci s’opposent à ses représailles contre Israël.
Ces événements surviennent alors que des pourparlers sur le nucléaire iranien devaient reprendre à Oman. Suite aux frappes israéliennes, l’Iran a déclaré ces discussions « dénuées de sens », confirmant leur annulation. La tension est telle que plusieurs pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, ont renforcé leurs dispositifs sécuritaires.
🔴 Les condamnations et les appels à la désescalade se sont multipliés tout au long de la journée après l'attaque d'#Israël 🇮🇱 sur l'#Iran 🇮🇷 pic.twitter.com/LQW101Gdoo
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) June 13, 2025
Position de la Grèce
Face à cette escalade, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a interrompu sa visite en Suède pour convoquer en urgence le Conseil gouvernemental pour la sécurité nationale (KYSEA). Le message est clair : la Grèce appelle à la retenue maximale et exhorte les parties à recourir à la diplomatie pour éviter une conflagration régionale.
Dans un communiqué diffusé sur X (anciennement Twitter), le ministère grec des Affaires étrangères a déclaré : « La Grèce suit de près les développements alarmants au Moyen-Orient. Toute escalade supplémentaire mettrait gravement en péril la stabilité régionale et mondiale. » Le pays réaffirme son engagement en faveur de solutions pacifiques et travaille avec ses partenaires pour soutenir la stabilité régionale.
Bien que la Grèce n’ait pas pris position contre Israël, elle insiste sur la nécessité absolue d’éviter une guerre ouverte, consciente des répercussions économiques et sécuritaires potentielles sur son territoire et ses intérêts à l’étranger.
Des efforts de coordination européen, notamment entre la Grèce et la France
Dans ce contexte tendu, la Grèce renforce également sa coordination diplomatique avec ses partenaires européens, en particulier la France. Le ministre grec des Affaires étrangères, George Gerapetritis, a été en contact direct avec ses homologues français et européens pour partager les informations de sécurité, coordonner les positions diplomatiques et préparer d’éventuelles actions conjointes. La France, qui a elle-même renforcé la sécurité autour des sites juifs et américains sur son sol, soutient les efforts de désescalade promus par Athènes. Ensemble, Paris et Athènes plaident pour une réponse diplomatique forte de l’Union européenne afin d’éviter un embrasement généralisé au Moyen-Orient.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s’est également entretenu par téléphone avec le président chypriote Nikos Christodoulides pour évoquer la sécurité régionale, avant d’échanger avec plusieurs dirigeants européens.
Dans un contexte hautement instable, la Grèce redouble de vigilance pour assurer la sécurité de ses citoyens tout en appelant la communauté internationale à éviter un embrasement généralisé.