

(Rédaction internationale)
Arnaud Montebourg a d'abord été avocat
Né le 30 octobre 1962 à Clamecy (Nièvre), d'un père fonctionnaire dans l'administration fiscale et d'une mère professeur d'espagnol et essayiste, Arnaud Montebourg (AFP) commence par étudier le droit à l'Université de Dijon, en 1980. Il obtiendra sa licence à l'Université de la Sorbonne, avant d'intégrer l'Institut d'études politiques de Paris. Il rate le concours d'entrée de l'ENA, mais, orateur talentueux, commence en 1990 sa carrière d'avocat, au cours de laquelle il sera amené à plaider quelques affaires médiatisées. En 1993 puis en 1995, il défend Christian Didier, assassin de l'ancien chef de la police de Vichy, René Bousquet. En 1995, il défend également Christine Villemin, puis l'association des contribuables parisiens dans l'affaire de l'appartement d'Alain Juppé.
Il est le "chevalier blanc du PS"
Puis Arnaud Montebourg prend le chemin de la politique sous les couleurs du Parti Socialiste, qu'il a rejoint dès ses années d'étudiant. En 1997, il est élu député de Saône-et-Loire, poste qu'il a conservé depuis, et auquel il a ajouté, depuis 2008, celui de président du Conseil Général de Saône-et-Loire. Il n'a toutefois pas perdu le goût des combats, et en particulier des combats solitaires, ce qui lui vaudra plusieurs surnoms ironiques : "Saint Just de la gauche", "Chevalier blanc du Parti Socialiste", '"accusateur public", etc. A ses débuts, il anime avec Vincent Peillon la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe. En 1998, il adresse à Roland Dumas une tribune par voie de presse et lui lance : "Partez, si vous êtes toujours socialiste !". A partir de 2001, c'est à l'impunité du président de la République qu'il s'en prend. Il espère voir Jacques Chirac traduit devant la Haute Cour de Justice, mais échouera, faute d'être suivi par les responsables du parti.
Mais l'homme peut aussi faire preuve d'humour, même si le rire n'est pas toujours au rendez-vous. Pendant la campagne présidentielle de 2007, porte-parole de la candidate socialiste, il avait déclaré lors d'une interview que "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, son compagnon", François Hollande. Une plaisanterie qui ne sera pas du goût de la candidate, qui refusera la démission de son porte-parole mais le suspendra de ses fonctions pendant un mois.
Il veut tout rénover
Arnaud Montebourg fait partie de la jeune garde du PS, dont il incarne, avec Vincent Peillon, et Benoît Hamon notamment, l'aile gauche. Ensemble, ils ont fondé en 2002 le courant Nouveau Parti Socialiste, qui a recueilli 17% des voix au congrès de Dijon. Il quittera ce courant en 2005 et fondera le courant Rénover Maintenant. Secrétaire National à la Rénovation, il se place souvent en opposition avec les cadres du Parti Socialiste et n'hésite pas à s'opposer à Martine Aubry, qu'il a pourtant soutenue en 2008 lors du Congrès de Reims. C'est que le député de Saône et Loire veut que les choses aillent vite : pas question, par exemple, d'attendre juin 2010 pour organiser les primaires du Parti Socialiste.
Son cheval de bataille, c'est la rénovation des institutions de la Vème République. Dès 2001, il crée l'association "Convention pour la sixième République". Son modèle : un régime purement parlementaire, dans lequel les pouvoirs du Président de la République seraient limités à des pouvoirs d'arbitrage, et ceux du Premier Ministre renforcés. Des idées qu'il a développées dans plusieurs ouvrages : d'abord La machine à trahir : Rapports sur le délabrement de nos institutions, en 2002, puis La Constitution de la Sixième République, réconcilier les Français avec la démocratie, paru en 2005.
Audrey Vassalli (www.lepetitjournal.com) jeudi 9 juillet 2009
Le site personnel d'Arnaud Montebourg
L'Express : Montebourg, à l'épreuve du réel
20 minutes : Décider sur les primaires à l'été 2010, "ça veut dire qu'on n'en veut pas"pour Montebourg
Libération : Portrait : Arnaud Montebourg, 33 ans, est l'avocat qui monte (14/11/1995)








































