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ARGENTINE – Un refuge nazi dans la jungle

 

Des archéologues argentins ont découvert des ruines dans la pointe nord-est de l'Argentine, qui semblent être les restes d'un refuge nazi construit dans les années 1940.

Après la découverte de trois bâtiments en ruine perdus dans la jungle du nord-est argentin, à seulement quelques dizaines de kilomètres de San Ignacio de Miní, où se trouve l'une des plus belle mission jésuite d'Amérique du Sud, et un peu plus de 1000 km de Buenos Aires, des archéologues de l'université de Buenos Aires affirment que ce petit complexe aurait été construit par les nazis à l'aube des années 1940. C'est grâce à la présence de pièces de monnaie datant de l'Allemagne Hitlérienne, de quelques fragments de porcelaine construite en Allemagne, et de l'architecture des bâtiments que l'origine de ce refuge reculé a pu être authentifiée. C'est le journal argentin Clarín qui a relayé la découverte, suivant les chercheurs argentins du Centro de Arqueología Urbana (CAU) aux confins du parc Teyú Cuaré dans la région de Missiones.

Selon Daniel Schavelzon, directeur du CAU, la théorie la plus probable serait que le complexe ait été construit dans le cadre d'un projet secret menée par l'aéronautique nazie afin d'installer des refuges pouvant accueillir les ténors du régime en cas de déroute. Ces habitations devaient être construites dans des lieux en apparence inaccessibles, au milieu du désert, en pleine montagne ou encore au plus profond de la jungle comme c'est le cas pour ces ruines. Ce qu'il reste du refuge argentin permet d'affirmer qu'il a été bâti pour permettre à ses propriétaires de vivre totalement isolés du reste du monde, leur offrant par ailleurs une vue parfaite sur ce qui l'entoure, une bonne protection avec des murs d'environ trois mètres, et la possibilité d'atteindre la frontière avec le Paraguay en moins de dix minutes.

Les nazis et l'Amérique du sud

Selon les archéologues, ce refuge n'a en fait jamais servi. Grâce à la bienveillance des dirigeants sud-américains du lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les exilés du régime Hitlérien n'ont même pas eu besoin de se cacher pour vivre en sérénité. L'Argentine de Perón a permis d'accueillir à elle seule plus de 180 criminels de guerre nazis, notamment Adolf Eichmann, cadre de la SS responsable de la logistique de la solution finale, kidnappé par le Mossad dans les années 1960. Ceci dit, d'autres refuges encore inconnus des archéologues auraient pu servir dans les mois qui ont suivis la chute de l'Allemagne Hitlérienne et pourraient nous en apprendre beaucoup sur l'exfiltration d'anciens criminels de guerre nazis encore jamais retrouvés.

Benjamin Delille (lepetitjournal.com/santiago) Mercredi 25 mars 2015

 

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