Avec un espace de 2000 m² et un investissement de 615 millions d’euros, le géant belge de la nanoélectronique IMEC s’implantera en 2027 dans le Parc Technologique de Malaga. Objectif : renforcer la souveraineté technologique et placer l’Andalousie au coeur de l’innovation mondiale.


Un projet stratégique pour l’Europe et Malaga
Lors du Imec Technology Forum Spain 2025, organisé pour la première fois en Espagne, Karel Van Gils, directeur général d’Imec en Espagne, a annoncé le calendrier de ce chantier d’envergure. La demande de licence de construction sera déposée dans les prochaines semaines, avec un démarrage des travaux prévu au premier trimestre de 2027. Ce centre, baptisé Imec Malaga, sera le premier du groupe en dehors de la Belgique. Il accueillera une salle blanche de 2000 m² pour le développement de prototypes de micropuces de 300 millimètres, utilisant de nouveaux matériaux encomplément de la technologie CMOS traditionnelle. L’ouverture est prévue pour 2030, après un long processus d’installation et de transfert de savoir-faire depuis Lovaina.
L’investissement s’élève à 615 millions d’euros, dont 500 apportés par le gouvernement espagnol. L’initiative s’inscrit dans le European Chips Act, le plan stratégique de l’Union européenne pour réduire sa dépendance envers les fabricants asiatiques et américains. A terme, environ 200 emplois directs et 100 indirects seront créés, avec la promesse d’attirer un vivier d’ingénieurs, physiciens et spécialistes en intelligence artificielle.
Innovation, talent et durabilité
Pour Imec, Malaga représente un terrain idéal, avec un écosystème technologique en plein essor et une coopération étroite entre institutions publiques et entreprises privées. Le centre complétera l’offre du Parc Technologique d’Andalousie, déjà fortement investi par des acteurs mondiaux comme Google, Vodafone ou Dekra. La durabilité figure au coeur du projet. Les bâtiments respecteront des normes environnementales strictes : double enveloppe pour protéger de la radiation solaire et réduire la chaleur, réutilisation de 50 % de l’eau, recours à des énergies renouvelables et fondations spécifiques limitant les vibrations, indispensables au bon fonctionnement des équipements sensibles. La deuxième moitié de 2028 marquera l’arrivée des premiers équipements, dont la complexité nécessitera plus d’un an pour leur installation. A terme, l’infrastructure devrait compter plusieurs bâtiments interconnectés, salle blanche, espaces de services (purification de l’eau, production d’air sec) et bureaux, avec même la possibilité d’une extension future.
En misant sur cette implantation, IMEC et ses partenaires institutionnels espèrent non seulement renforcer la position de l’Europe sur le marché des semi-conducteurs avancés, mais aussi contribuer à faire de Malaga la « Silicon Valley » du sud de l’Europe.
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