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Le raï algérien inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO

Origine du raï algérien près de Oran Origine du raï algérien près de Oran
© Entreprise Publique de la Télévision algérienne, 2021
Écrit par Capucine Canonne
Publié le 1 décembre 2022, mis à jour le 2 décembre 2022

 

Le raï algérien est entré au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, avec le savoir faire de la baguette française. Cette intégration est importante pour le genre musical car elle officialise la paternité du raï à l’Algérie. 

 

Le 1er décembre 2022, le Comité du patrimoine immatériel de l’UNESCO a validé l’inscription du genre musical célèbre depuis les années 90, le raï. La musique populaire arabe d’origine maghrébine aborde tous les types de thèmes, avec des textes parfois crus, parfois poétiques, mais surtout propres à chaque auteur. Sa reconnaissance est importante pour l’Algérie, qui se dispute souvent son origine avec le Maroc. 

 

Le raï, « mon opinion » en arabe 

La musique raï apparaît officiellement dans les années 30, dans la campagne algérienne. Les doyens de villages chantaient des textes poétiques en arabe avec des instruments. Son objectif a toujours été de véhiculer des messages sans tabou ni censure, abordant tous types de thèmes comme l’amour, la lutte sociale, ou encore le désespoir. 

Dans les années 80, le raï se modernise grâce à des stars montantes qui se produisent lors de festivals, comme Cheb Mami, Cheb Khaled (avec son tube Didi) et Cheikha Rimitti. Dans les années 2000, le genre musical perd un peu de sa superbe, au profit d’autres genres comme le Rap ou le R’N’B. Cette année, une célébrité le remet au-devant de la scène : DJ Snake, avec « Disco Maghreb ».

 

 

 

 

Une consécration attendue du raï algérien 

Avec l’inscription au patrimoine de l’UNESCO, les artistes espèrent continuer à faire connaître le raï à un plus grand nombre, relancer la production de titres, faire collaborer d’anciens compositeurs avec les jeunes chanteurs en herbe et organiser des évènements musicaux ou des festivals. 

Mais cette reconnaissance a aussi un goût de victoire sur la dispute de longue date avec le Maroc qui revendique une place dans l’origine du raï. Samir Addahre, ambassadeur marocain auprès de l'UNESCO, regrette de ne « pas avoir pu présenter un dossier commun » avec l’Algérie. Cette dernière espère maintenant que le débat sur l’origine du genre musical est clos, ce qui n’empêche pas les artistes marocains de se lancer dans le raï, de produire des chansons et d’y exceller. 

 

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