Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

À New York, Pierre-Ludovic Perrot prend la direction du Lyceum Kennedy

Pierre-Ludovic PerrotPierre-Ludovic Perrot
Pierre-Ludovic Perrot
Écrit par Lyceum Kennedy French American School
Publié le 6 octobre 2021, mis à jour le 7 octobre 2021

Au Lyceum Kennedy, école internationale de New York, la rentrée scolaire 2021 est marquée par deux événements majeurs. Le premier est un retour à la normale pour les élèves, le second — et non le moindre — est l’arrivée de Pierre-Ludovic Perrot, le nouveau chef d’établissement de cette école bilingue qui accueille des élèves de la petite section à la classe de Terminale, bien connue des familles expatriées à New York. Rencontre avec cet expatrié de longue date.

 

Pierre-Ludovic Perrot et la passion de l’éducation

Derrière son masque, Pierre-Ludovic Perrot nous reçoit dans son bureau de chef d’établissement du Lyceum Kennedy. De notre entretien, se dégage beaucoup d’écoute, de gentillesse, de professionnalisme, un amour sincère pour son métier et une joie intense de prendre les rênes de l’école bilingue située à quelques pas des Nations-Unies. « Avec mon épouse, nous avons reçu de la part du docteur Sonoda, la présidente du Lyceum Kennedy, ainsi que des parents, des enseignants, et des administrateurs, un accueil extrêmement chaleureux. J’ai eu énormément de messages de bienvenue, beaucoup d’invitations aussi, notre arrivée s’est faite dans des conditions exceptionnelles » explique très enthousiaste, M. Perrot.

C’est en 2005 que Pierre-Ludovic Perrot traverse le monde pour aller enseigner en Australie. Un premier saut dans l’expatriation qui fait partie de son ADN depuis déjà 16 ans. En même temps qu’il traverse les frontières, il monte dans la hiérarchie, poussé par un enthousiasme accru pour son métier. La volonté de toujours développer, d’enrichir les programmes, d’accompagner les élèves et les familles. D’offrir de nouvelles perspectives éducatives. De garantir une réussite scolaire et un épanouissement certain aux élèves.

 

   nos élèves s’ouvrent aux différentes cultures qui composent notre communauté

Sydney, la Silicon Valley, Portland, Dallas, New York. Originellement enseignant, Pierre-Ludovic Perrot devient vite directeur d’école. Toutes, des écoles bilingues et internationales. Pendant trois ans, il est aussi membre du comité de pilotage de l’AEFE. Le bilinguisme colle à la peau de ce Lyonnais d’origine. Les élèves de cursus bilingues deviennent-ils des adultes qui réussissent mieux ? « J’en suis convaincu » s’exclame Pierre-Ludovic Perrot, avant de s’expliquer « il y a plusieurs aspects à cela. Il y a déjà l’aspect cognitif, puisqu’un transfert entre les deux langues d’enseignement se fait de façon constante. À cela, s’ajoutent les différentes compétences qui sont associées à notre programme bilingue. Je prends souvent l’exemple des mathématiques où l’on enseigne des techniques et des approches différentes, comme les fractions qui sont abordées plus tôt dans le programme américain. Les passerelles sont nombreuses entre les contenus d’enseignement. A la fin de son cursus scolaire, l’élève va donc pouvoir choisir dans sa boîte à outils, quelles compétences et connaissances il va pouvoir utiliser pour résoudre un problème, collaborer, ou travailler à l’élaboration d’une solution. De plus, dans nos écoles internationales, nos élèves s’ouvrent aux différentes cultures qui composent notre communauté. »

De sa première expérience à l’étranger, il nous explique la découverte d’un autre monde, mais aussi d’une synergie. À ce moment-là, Pierre-Ludovic Perrot enseigne en classe primaire, marqueur d’un parcours riche, au plus près de l’élève, de ses besoins. Du bilinguisme. Gravir les échelons comme un élève parcourt une scolarité. En retirer le meilleur, fruit d’une observation participative, fruit d’une expérience, et d’un savoir. À Dallas, il prend la direction d’une école primaire de 500 élèves sur un campus de 650 élèves allant de la petite section de la maternelle jusqu’à la Terminale.

 

  La direction d’une école est une expérience enrichissante parce que l’on est entouré d’experts

« La direction d’une école est une expérience enrichissante parce que l’on est entouré d’experts ». Un but, faire avancer l’école avec les levées de fonds « ce qui demande une très grande implication de la part du chef d’établissement », la développer, en proposant toujours plus de services et une expertise marquée « ce qui nous a permis de mettre en place des programmes très intéressants notamment une section d’accueil pour les enfants qui ne parlent pas français après la grande section. J’ai l’habitude de dire que jusqu’à la grande section, on enseigne en français et qu’à partir du CP, on enseigne le français ».

 

Dans la baie de San Francisco, Pierre-Ludovic Perrot est directeur de l’école franco- américaine de la Silicon Valley. Une école à taille humaine, moins de 200 élèves. « On est très très proche, très visible et c’est ce qui m’a vraiment plu dans ce projet. » Là encore, développer l’école, la rendre plus visible. Il participe à l’ouverture du collège « qui ouvrira l’année prochaine et je suis très heureux d’avoir pu aider cette école à se développer. Dans un établissement de la taille du Lyceum Kennedy, mon travail est double, je suis à la fois sur le pilotage pédagogique, c’est-à-dire la mise en place de projets qui vont favoriser la réussite scolaire des élèves et leur développement et, de l’autre côté, mon travail est aussi d’être administrateur d’école, c’est à dire être attentif aux demandes des parents, développer la visibilité de l’école.» Un métier qui demande de la passion, mais aussi de la flexibilité, concède le directeur du Lyceum Kennedy. Et de rajouter, « une école est un tout, et je suis passionné par la double facette que requiert le poste de chef d’établissement ». Autre notion importante à ses yeux « le ‘customer service’, nous nous devons de tout mettre en œuvre pour que notre service aux parents soit le meilleur possible. Cela ne veut pas dire que nous allons toujours aller dans leur sens car nous sommes responsables de l’instruction et de l’enseignement de leurs enfants, nous sommes des professionnels de l’éducation, mais nous travaillons vraiment en partenariat avec les parents, les familles. C’est la collaboration avec nos familles qui m’intéresse ». Deux ambitions : le développement de l’école d’un côté, la réussite scolaire de l’autre.

 

Poursuivre le développement du Lyceum Kennedy

De sa prise de fonction au Lyceum Kennedy, Pierre-Ludovic Perrot détaille « nous allons continuer les efforts entamés pour que l’école devienne encore plus inclusive, ce qui est très important surtout à New York, ville de diversité extraordinaire. Nous allons développer davantage de projets pédagogiques qui ont du sens pour nos élèves, tel que le développement des apprentissages socio-émotionnels comme partie intégrante de notre offre éducative. Développer l’écoute, le respect, la compréhension des différences permet aussi de comprendre comment fonctionnent nos émotions et apprendre à les gérer. C’est un aspect que je souhaite développer au Lyceum Kennedy car cela doit faire partie du bagage de l’élève bilingue. » Apprendre aux élèves à gérer leurs émotions, à les accepter, à comprendre les différences et à s’en enrichir.

« Au Lyceum Kennedy, notre différence se situe sur la localisation de notre école, sur la qualité des enseignements, et le ratio élèves enseignants puisque nous avons 15 élèves par classe. Le Lyceum Kennedy, c’est l’assurance d’une continuité pédagogique puisque nous allons de la maternelle à la Terminale avec le baccalauréat international. » Une école d’ouverture, d’ouverture au monde, d’ouverture aux autres. Une école homologuée par le ministère de l’Éducation française jusqu’à la classe de Troisième, mais aussi une école riche de spécialistes de l’éducation.

 

  Le rapport à la prise de parole des élèves a changé

Après des mois d’école à distance, « le rapport à la prise de parole des élèves a changé. Ils ont passé des mois à être séparés les uns des autres, à vivre dans un cocon familial qui était certes très réconfortant mais qui, au final, pouvait être créateur de tensions parce que l’enfant est toujours en contact avec les mêmes personnes, bien souvent des adultes. Ainsi, toute la partie sociale manquait pendant la période d’apprentissage en distanciel et c’est que nous observons aujourd’hui, sur la prise de parole, sur le contact avec les autres, d’où l’importance de travailler sur la communication au groupe, la communication entre pairs, ce qui va prendre un peu de temps » explique le chef d’établissement, tout en concédant que si des élèves peuvent avoir quelques lacunes dues aux longs mois de distanciel, c’est une phénomène qui sera vite résorbé et pour lequel il ne faut pas s’alarmer.

 

Un constat positif à l’enseignement à distance « l’autonomie et l’indépendance qui ont été acquises par les élèves et qui sont un objectif dans l’enseignement ». La rentrée est presque normale, mise à part le port du masque et les bureaux toujours trop espacés. Il y a tout de même une composante qui manque, « c’est la présence des parents. J’aime beaucoup accueillir les parents à l’école, ce qui est encore une étape à franchir parce qu’il est important que les parents puissent entrer dans les écoles, pour venir récupérer leurs enfants, pour avoir des conversations avec les enseignants, ça manque un petit peu » déplore Pierre-Ludovic Perrot.

 

Nous avons lancé des cafés virtuels avec les parents pour parler avec eux des initiatives pédagogiques

Pour pallier ce manque de contact avec les parents, le nouveau chef d’établissement lance les « head of school coffees », une rencontre virtuelle, par division, « parce que les parents ont des intérêts différents selon la classe de leurs enfants. Je suis disponible pendant une heure, nous faisons quelques annonces, mais surtout nous parlons des initiatives pédagogiques que nous avons pu prendre sur les dernières semaines et nous répondons aux questions, c’est ouvert à tous. Vivement que l’on puisse le faire en présentiel, comme je le faisais dans mon école précédente ».

Et de conclure « avec mon épouse, nous sommes très heureux d’être à New York, cette ville d’art, de culture et d’ouverture. » Ouverture que Pierre-Ludovic Perrot projette de faire résonner au Lyceum Kennedy.

 

Article rédigé par Rachel Brunet, rédactrice en chef du Petit Journal New York

 

Pour contacter le service des Admissions du Lyceum Kennedy : admissions@lyceumkennedy.org

Pour en savoir davantage sur le Lyceum Kennedy

Le Lyceum Kennedy propose des visites individuelles de l’établissement en présentiel ou en virtuel

 

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

© lepetitjournal.com 2024