Avec 1944 entreprises françaises soutenues dans leur développement aux Etats-Unis (et près de 800 au Canada) et 4500 filiales d’entreprises nord-américaines en France (+300 nouveaux projets par an), la branche Amérique du Nord de Business France est l’une des plus importantes et des plus stratégiques. A sa tête Frédéric Rossi, optimiste quant à l’avenir des relations bilatérales entre la France et « son premier investisseur » : « les Jeux Olympiques et Paralympiques ont positionné la France comme référence vis-à-vis de nos investisseurs américains ».
L’entreprise publique de conseil Business France a pour mission de favoriser les relations commerciales de la France avec le reste du monde. En Amérique du Nord, Frédéric Rossi pilote depuis New York des équipes réparties dans neuf bureaux à travers les Etats-Unis (New York, Detroit, Boston, Chicago, Houston, San Francisco, Los Angeles) et le Canada (Toronto et Montréal). « Notre mission en Amérique du Nord comme ailleurs est de soutenir les PME et les start-ups françaises dans leur développement à l’international et également l'attraction et la promotion des investissements étrangers en France. En transversal de tout cela, nous soutenons l'emploi des jeunes à travers la procédure de volontariat international en entreprise (V.I.E) », nous explique le Directeur Amérique du Nord depuis 2021. 1.500 V.I.E sont ainsi en poste aux Etats-Unis et près de 1.000 au Canada, « cela fait de nous la deuxième zone mondiale ».
Business France, une organisation sectorielle
Pour gérer les deux marchés nord-américains, Business France a fait le choix de tout sectoriser : « Nous avons considéré que les marchés canadiens et américains étaient extrêmement intégrés et que le plus pertinent pour les entreprises françaises était d'avoir des spécialistes de chaque secteur d'activité à l'échelle du continent nord-américain. », souligne-t-il. Agroalimentaire, art de vivre, tech, santé, industrie, transport, ou encore décarbonation, des spécialistes sont là pour accompagner les entreprises françaises sur le chemin de l’export.
L’implantation aux Etats-Unis suit donc les besoins des marchés. La récente ouverture à Los Angeles a ainsi permis de s’intéresser aux industries créatives, aux biens de consommation ou encore à l’espace, sans oublier les JOP 2028. « Les entreprises françaises vont faire le lien avec LA 2028 pour aider à la sécurisation des sites ou encore à développer des mobilités propres. Ces Jeux Olympiques et Paralympiques ont positionné la France vis-à-vis de nos investisseurs américains », nous rappelle-t-il. Le bureau de Boston autrefois spécialisé dans la santé, s’est récemment doté d’un spécialiste dans la deep-tech. « Nous avons la flexibilité de pouvoir répartir nos équipes en fonction des besoins de chaque géographie mais aussi de chaque secteur d’activité », nous précise Frédéric Rossi. Même réflexion sectorielle pour les équipes chargées d’accompagner « les entreprises américaines dans leurs investissements en France ».
« Les sociétés françaises viennent pour rester aux Etats-Unis »
Etudes de marché, mise en relation, aide à la communication, , participation à des salons et conférences,… l’accompagnement de Business France est lui aussi protéiforme, et la demande ne désemplit pas. « Nous avons un volume très important de PME et de startups qui veulent se développer aux Etats-Unis. Elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à vouloir devenir américaines en montant une filiale ou en rachetant une petite société locale. Les sociétés françaises viennent pour rester ». Que ce soit avec des prestations individuelles ou bien avec des cohortes d’entreprises, l’agence aide les entreprises entre 3 et 9 mois pour les programmes collectifs, « la durée d’une gestation finalement, sourit Frédéric Rossi. Après, nous leur lâchons la main, mais de manière sécurisée, en passant le relais à d’autres partenaires de la Team France Export ».
« Les Américains restent le premier investisseur étranger en France »
Quant à l’attractivité de la France pour les investisseurs américains, « nos relations sont toujours sur une pente ascendante », se réjouit Frédéric Rossi. « La France est le pays européen le plus attractif et les Américains restent les premiers investisseurs étrangers en France », rappelle-t-il. « Malgré la conjoncture plus compliquée en Europe et le contexte politique français, nous n’avons pas constaté de remise en cause des investissements américains en France ». Les équipes de Business France continuent d’identifier de nombreux projets d’implantations en Europe et portent fièrement la bannière de la Team France Invest pour convaincre les Américains de choisir la France, plutôt que le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
La France a présenté son plus beau visage en 2024 avec les commémorations du débarquement, les Jeux Olympiques, ou encore le salon FrancoTech en marge du sommet de la Francophonie : « Nous devons pérenniser ce nouveau succès. Les différentes délégations canadiennes ont répondu présentes et veulent faire de la francophonie un véhicule d’affaires entre ses membres ».
Mais le momentum n’est pas terminé car la réouverture de Notre Dame de Paris début décembre, le sommet sur l’IA de février 2025 ou encore Choose France en mai 2025, Vivatech (où le Canada sera pays à l’honneur), le salon du Bourget et le Sommet des Océans à Nice retiendront certainement l’attention des décideurs nord-américains. Plus de 4.000 entreprises américaines sont déjà présentes en France. L’expertise des équipes de Business France et les nombreux événements organisés toute l’année finiront certainement par en convaincre d’autres.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
