Le batik est profondément lié à l’Indonésie. Que ce soit dans la rue ou dans les plus grandes soirées indonésiennes le batik est présent. C’est une icône nationale à lui seul. Afin de vous faire découvrir un peu plus cet art, nous vous proposons un descriptif de différents motifs que l’on trouve en Indonésie.
Le batik de Lasem
Lasem, fut un important port de pêche de la côte nord de Java. Il n’est plus aujourd’hui que l’ombre de sa gloire passée. Entre les années 1870 et 1942, la communauté chinoise y conduisait une affaire en plein essor avec des ateliers de batik tulis (fait main) et cap (fait avec des tampons), employant plus de 30.000 ouvriers. À l’heure actuelle il ne reste plus que quelques ateliers derrière les hautes enceintes des anciennes maisons chinoises avec une centaine d’ouvrières.
Au début du 20ème siècle, Lasem produisait un grand nombre de batiks appelés bangbangan dont la couleur rouge avec des tons variables prédominait. Cette couleur est obtenue par teinture avec des pigments du morinda, une écorce d’arbre que l’on trouve partout sur Java et très utilisée dans les ateliers de batik de cette région. Ce batik tulis à petits motifs répétés de fleurs et feuilles géométriques sur fond blanc, terminé par une bordure de triangles nommé tumpal pointant vers l’extérieur, est inspiré des textiles indiens appelés patola. Certains spécialistes pensent que ces motifs pourraient également provenir de motifs indigènes beaucoup plus anciens.
Ce batik confectionné à Java était très apprécié par l’aristocratie de Sumatra et était porté exclusivement dans les cours royales de Palembang et Jambi.