Fatigué de la clameur de la ville et stressé par la circulation et le monde ? Parcs, musées, salons de thé : lepetitjournal.com d'Istanbul a débusqué pour vous les endroits de la ville où se réfugier au calme.
Istanbul, avec ses quelque 15 millions d'habitants, peut parfois donner le tournis. Difficile d'éviter les embouteillages et autres désagréments citadins. Heureusement, certains endroits réussissent à faire oublier la ville et sa vie à 100 kilomètres à l'heure, et nous offrent un environnement calme et paisible. De quoi se ressourcer avant un nouveau round.
Nature et verdure
Les parcs de la ville ne sont pas si nombreux, et certains, bordés de voies rapides, sont même loin d'être paisibles. Il est néanmoins tout à fait possible de trouver la sérénité dans certains parcs stambouliotes. Par exemple, le parc d'Özgürlük à Kad?köy ne manque pas de charme. Un petit ruisseau avec un pont, un théâtre à ciel ouvert : le décor se prête aux flâneries. Vous pourrez y trouver une aire de jeu pour les enfants. Le parc accueille également un marché de fruits et légumes, tout comme le parc de Göztepe, tout proche, qui abrite même un marché bio le mercredi. Celui-ci est proche de la rive sud, sur la mer de Marmara. La promenade en bord de mer est très agréable en vélo.
Enfin, le parc d'Emirgan à Sar?yer (rive européenne) est plein d'histoire. Forêt de cyprès à l'époque byzantine, il contient trois pavillons construits par un gouverneur ottoman à la fin des années 1860. Le parc accueille un festival annuel de la tulipe en avril et contient plus d'une centaine d'espèces végétales. Perdus dans 470.000 m2, vous oublierez vite que vous vous trouvez dans la plus grande mégalopole turque.
Massif de tulipes roses délicat dans le parc Emirgan (photo MER)
Si vous ressentez l'appel de la nature et surtout du large, les îles aux Princes peuvent être un havre de paix. Si en été et au printemps la foule accoste nombreuse, les îles sont calmes en hiver. Pas de voitures, peu de monde, les balades et randonnées sont très agréables. Il est également possible de louer des vélos à la journée. De même, la Tour de Léandre située sur une minuscule île au large d'Üsküdar constitue un cadre mystérieux où il fait bon se retirer. Montez au sommet de la tour pour déguster un café ou un çay et admirer la vue. Enfin, le Kiosque aux tilleuls (Ihlamur Kasr?)de Be?ikta?est un autre de ces endroits calmes et tranquilles. Construits dans la deuxième moitié du XIXème siècle, les deux pavillons peuvent se visiter. Un café est installé à l'extérieur aux beaux jours, à côté d'une mare aux canards. Des paons et des lapins y jouent à cache-cache l'été.
Refuges intérieurs
Il est aussi tout à fait possible de trouver la paix dans des endroits clos et douillets. Après une journée fatigante, rien de plus réconfortant que de se lover dans un fauteuil et de manger un bon gâteau en buvant du thé, n'est-ce pas ? L'adresse parfaite pour ça : la pâtisserie Cloud Nine dans la Lüleci Hendek Caddesi à Galata. Le nom signifie "septième ciel" et on comprend pourquoi : vous pourrez déguster de délicieux gâteaux faits maison dans un océan de douceur digne d'un dessin animé. Tout est rose, doux et mignon, la rue retirée et la musique, calme et apaisante.
Dans un autre registre,vous pouvez également visiter des musées le soir, évitant l'affluence. Ainsi, l'Istanbul Modern reste ouvert jusqu'à 20h le jeudi. Le musée Pera a quant à lui instauré la gratuité de l'entrée tous les vendredis de 18h à 22h, de quoi prendre son temps seul face aux ?uvres. Enfin, certains musées ou galeries d'art possèdent des bibliothèques ou des salles de travail paisibles et stimulantes, où il fait bon travailler ou lire. Ainsi en est-il de Salt Galata (siège de l'ancienne Banque ottomane : les coffres-forts sont grand ouverts, remplis de vieux billets et d'archives en français? passionnant et gratuit). Autre voyage dans le temps ? et au calme ! ? au Musée de l'Innocence de l'écrivain Orhan Pamuk. Des centaines de bibelots et de bouts de papier racontent une histoire intime de l'Istanbul des années 1960-70?
Sarah Baqué (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 16 mai 2016