Marc de Gascogne a de nouveau frappé : depuis 9 ans, cet amoureux de la langue française et de tout ce qui peut ravir son palais s'adonne à l'écriture ! Un style incisif qui, au fil des publications, a su toucher un public fidèle au-delà des frontières polonaises. D'Artagnan de la Baltique - pour reprendre son expression, c'est avec des mots bien aiguisés qu'il darde les sales habitudes de ses congénères et leurs petits travers bien enfouis sous les oreillers, caresse à rebrousse-poil le nouveau monde policé. Rencontre avec Marc de Gascogne à l'occasion de la sortie de son dernier opus : « Les fleurs du malt » (Le Lys Bleu), 9 histoires insolites autour des vertus du whisky.
Marc Petit, également connu sous le nom de plume, Marc de Gascogne est arrivé en Pologne il y a 15 ans. Restaurateur à Sopot pendant 12 ans (Cyrano & Roxane), il a aiguisé son regard et sa plume patiemment avant de publier son premier ouvrage en 2014, en français et en polonais : un recueil de chroniques vécues ou fantasmées sur la vie d'Un Gascon au pays de Solidarnosc (Oficijna Gdanska).
S'en est suivi un deuxième ouvrage au titre évocateur « Allons enfants de la Baltique » (C&R Editions) qui sonne en français comme les premiers mots de notre hymne national, « La Marseillaise », moyen de passer, une nouvelle fois, les travers de ses contemporains à la moulinette. « Les Gastrolâtres », uniquement publié en France en 2020 (Le Lys Bleu) au plus fort de la pandémie de COVID-19, nous faisait découvrir les « cuisines » du monde de la gastronomie au travers de 26 nouvelles suivant le rythme des lettres de l'alphabet.
Nous l'avons rencontré à l'occasion de son dernier opus : « Les fleurs du malt » (Le Lys Bleu), sous-titré, 9 histoires insolites autour des vertus du whisky.
« En garde ! »
Lepetitjournal.com: Bonjour Marc... Lequel interviewons-nous, d'ailleurs, Marc de Gascogne ou Marc Petit ?
Marc de Gascogne : Bien sûr ! le Gascon de Sopot ; le Cyrano à la sauce poméranienne ; le d'Artagnan de la Baltique...
Comment décririez-vous votre alter ego écrivain, Gascon, râleur et puis quoi encore ?
Un gaillard fleurant le Gaulois intégriste, rebrousse-poil, bon vivant, truculent, qui déteste les conformismes et aime piquer avec sa rapière (ou plutôt son stylo) là où ça gratte...
Michel Audiard, Maupassant, Céline, et bien d'autres, parlez-nous de votre panthéon ?
J'apprécie ceux qui observent, pour s'en moquer, les caractères humains : La Fontaine, La Bruyère, Molière, Rostand, et plus près de nous, Céline et Dutourd...
Pourquoi avoir choisi le thème du Whisky pour ce nouveau recueil de 9 nouvelles ? Vous êtes décidément incorruptible... pardon incorrigible !
Ma passion pour le whisky est née au mois d'avril 2019 dans une curieuse ambassade écossaise à Jastrzębia Góra. Auparavant, je ne buvais jamais de whisky. Après cette initiation, je cherchais un prétexte pour pouvoir le déguster sans réticence. Je me suis alors lancé à la recherche des vertus – réelles ou supposées – du whisky. J'ai trouvé amusant de relier whisky et littérature en ayant bien conscience que ce ne serait pas très « tendance » de proclamer les bienfaits d'un alcool dans une société de plus en plus hygiéniste. Eh bien, figurez-vous que j'ai trouvé 7 vertus et que j'en ai même rajouté 2 pour les besoins de mes textes.
La photo que vous aviez proposée à votre éditeur, Le Lys Bleu, où vous posiez - chemise écossaise, bretelles rouges et barreau de chaise au bec, a été refusée... Un brin provocateur, Marc de Gascogne ?
Comme je l'ai écrit dans mon avant-propos : « (...) Seul un esprit dérangé pouvait proclamer les bienfaits d'un alcool dans une société où l'abstinence est présentée comme la seule attitude responsable pour avoir une chance de mourir en bonne santé. Seul un extravagant hystérique pouvait célébrer le corps des femmes et le désir qu'il inspire sans craindre de passer pour un violeur en puissance. Seul un irresponsable pouvait chanter les plaisirs de la table sans trembler devant les groupies du Veganistan.
Seul un étourneau chimérique pouvait se permettre de brocarder à la fois les censeurs de la bien-pensance, les médecins, les prêtres, les amoureux des caniches, les artistes engagés, les bavards, les pimbêches et j'en passe...(...) »
Oserais-je vous demander si vous êtes en phase avec votre époque ?
Osez !
La réponse est : bien sûr que non !
Donnez-nous 9 raisons de plonger dans Les fleurs du Malt sans modération.
Je n'en donnerai qu'une seule qui en vaut neuf : le plaisir de déguster quelques gorgées iconoclastes à fort degré alcoolittéraire.
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