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1er mars : Journée nationale du souvenir des « soldats maudits », Żołnierze wyklęci

Żołnierze wyklęci soldat mauditŻołnierze wyklęci soldat maudit
L’entrée « Maudits » du Dictionnaire insolite de la Pologne fait référence à ces soldats polonais qui ont tenté de résister au régime communiste dans l’immédiate après-guerre, mais qui étaient-ils ?
Écrit par Jean-Luc Sochacki
Publié le 1 mars 2023, mis à jour le 3 mars 2023

L’entrée « Maudits » du Dictionnaire insolite de la Pologne fait référence à ces soldats polonais qui ont tenté de résister au régime communiste dans l’immédiate après-guerre. Partisans héroïques pour les uns, voyous antisémites pour les autres, cet article consacré aux « soldats maudits » met volontairement (temporairement) de côté la polémique pour s'intéresser aux raisons pour lesquelles leur mémoire est honorée chaque 1er mars en Pologne.

 

Qui étaient les « Soldats maudits » ?

Les « soldats maudits », Żołnierze wyklęci étaient des combattants de la clandestinité d’après-guerre qui se sont opposés à la soviétisation, à la subordination russe et plus globalement au régime communiste imposé par la force. Ce terme rassemble des résistants polonais de l’Armia Krajowa mais aussi des organisations étudiantes et scouts, des groupes armés locaux et des organisations politiques et militaires.

Entre 1944 et 1963, 300.000 personnes auraient été impliquées dans cette lutte. Lors de la période 1944-1956, environ 120.000 individus auraient combattu au sein de mouvements de la clandestinité anticommuniste. Ils ont opéré dans toute la Pologne, y compris les régions frontalières orientales.

 

Pourquoi leur rendre hommage le 1er mars ?

La Journée nationale du souvenir des « soldats maudits » est célébrée depuis 2011.

Elle a été instituée par la Sejm de la République de Pologne et par le Président d’alors, Lech Kaczyński. Le choix de la date du 1er mars commémore plus précisément l’assassinat des dirigeants de l’Association « Liberté et Indépendance » (Wolność i Niezawisłość) Łukasz Ciepliński, Adam Lazarowicz, Mieczysław Kawalec, Józef Rzepka, Franciszek Błażej, Józef Batory et Karol Chmiel qui ont été exécutés le 1er mars 1951 à la prison de la rue Rakowiecka.

Au total, ce sont près de 9.000 personnes qui sont mortes dans les combats entre la résistance et les autorités parmi eux Edward Taraszkiewicz, Henryk Wieliczko, Marian Pluciński, Lucjan Minkiewicz et Witold Pilecki.

 

Aux fondements d’un régime d’occupation soviétique

En commémorant cette journée, il convient de ne pas oublier ces femmes et ces hommes qui se sont battus pour leur liberté et celle de la Pologne lors de cette période d’après Seconde guerre mondiale. Effectivement, le régime communiste sous domination soviétique s’est bâti à coups de procès mis en scène, d’enquêtes truquées, d’accusations mensongères, de torture et d’exécution de ceux qui s’y opposaient.

 

Pour célébrer la mémoire de ces Résistants, Zbigniew Herbert (1924-1998) leur a écrit le poème intitulé Wilki, Les Loups :

 

 

 

Pour aller plus loin :

MUSEE DES SOLDATS ET PRISONNIERS POLITIQUES MAUDITS DE LA PRL  

 

Les articles de Jean-Luc Sochacki sont publiés en partenariat avec le site Boisko.blog

Cet article est une adaptation de son Dictionnaire insolite de la Pologne, paru aux éditions Cosmopole.

Pour en savoir plus ses travaux universitaires