Créé en 2019 par son leader John Pilon, chanteur français installé en Pologne depuis 18 ans, le groupe de rock Sémaphores va enregistrer début octobre son 1er album. Et ce sera en France, du côté d’Antibes que l’aventure commencera. Lepetitjournal.com a eu l’occasion de rencontrer les membres du groupe lors d’une séance de répétition dans le quartier Wola à Varsovie.
Lepetitjournal.com : Tout d’abord, nous tenons à vous remercier pour votre invitation. John, pouvez-vous nous présenter le groupe ? Comment est-il né, qui sont les membres ?
John Pilon : Bonjour, Sémaphores est né un peu par hasard, c’est en fait par le biais d’un ami, Maciek, que j’ai découvert un groupe de musiciens partageant une salle de répétitions. Je me suis dans un premier temps intégré au groupe de Maciek, mais rapidement ce groupe s’est dissous pour des raisons extra-musicales. Resté seul fin mars 2019, j’ai donc recherché des musiciens pour bâtir “mon” groupe, autour de mes compositions et textes, avec une idée déjà bien établie de la sonorité et de la couleur musicale du projet. Pawel, guitariste dans une autre formation partageant la salle de répétition m’a proposé ses services à la basse. Iwo, notre batteur, a passé une annonce sur les réseaux sociaux pour s’intégrer à un groupe et le jour même je l’ai invité à passer un “test” et ça a cliqué tout de suite. Enfin, notre guitariste, Daniel, c’est grâce à Grégory Hamant que nous sommes rentrés en contact, sachant que je recherchais un guitariste parlant un peu français, il a activé son réseau francophone.
Lepetitjournal.com : Pour quelle raison avoir choisi comme nom « Sémaphores » ?
John Pilon : Sémaphores c’est avant tout un langage, un système de signaux, un alphabet symboliste. C’est à la fois figuratif et abstrait, à l’instar du langage des signes, ou de manière plus proche, le solfège, la musique. Des symboles visuels représentant des lettres, des sons… Je pense que c’est en osmose avec la littérature qui m’inspire, symbolique, énigmatique, où il faut obtenir la clef pour y avoir un accès plus évident...
Lepetitjournal.com : Comment définir votre genre musical ? Y a-t-il des artistes qui vous inspirent ?
John Pilon : Je ne sais pas vraiment mettre une étiquette, c’est forcément du rock au sens large… J’aime assez définir ce qu’on joue comme du pop-rock alternatif noir, au sens film/roman noir. On est très loin des climats metal/doom/satanistes etc. pour lesquels je n’ai pas vraiment d’affinités… Alors forcément je me sens proche de Bashung/Fauque et Cantat dans mon l’approche des textes, mais musicalement la palette d’inspirations est très large… Leonard Cohen, Nick Cave, le rock alternatif des 90s, Lana Del Rey, Cigarettes after sex… Je n’ai plus 20 ans, il y a des choses que j’ai digérées et qui forcément ont une influence inconsciente, REM, Jeff Buckley, les Stone Roses ou Midnight Oil par exemple...
Lepetitjournal.com : John, comment se passe la collaboration avec les 3 autres membres qui sont Polonais ?
John Pilon : Ça se passe extrêmement bien, j’arrive avec de nouveaux morceaux, la plupart du temps des chanson prêtes, on se met en place, ils apprennent rapidement les structures puis on fait évoluer le son, les parties, on change un truc là, un autre ici…Chacun travaille pour faire grandir le morceau sur le canevas que j’apporte... Ironiquement, on a forgé une unité, une atmosphère commune et spécifique alors qu’ils ne comprennent pratiquement pas mes textes !!!
Lepetitjournal.com : J’ai remarqué que vous avez des titres en anglais. Pouvez-vous nous en dire plus ? Visez-vous la scène polonaise, internationale ?
John Pilon : Je pense que c’est lié au fait que la musique que j’écoute est majoritairement anglo-saxonne, intuitivement des mots, des textes, phonétiquement arrivent sur certains titres sans que je me pose plus de questions que ça, alors je laisse aller… Je crois quand même que notre musique est avant tout destinée à un public francophone et/ou francophile… La scène polonaise est bien moins large que la scène française, surtout pour le style de musique que l’on propose. Et puis, je ne me sens pas vraiment capable d’exprimer mes mots avec la même sérénité qu’en français ou anglais...
Lepetitjournal.com : Au niveau des concerts, où en êtes-vous ? Aurons-nous la chance de vous entendre en Pologne ?
John Pilon : Je pense qu’un grand nombre d’artistes souhaitent de tout cœur que la vie “d’avant” reprenne et qu’organiser des concerts redevienne simple et sans risques. Nous avions planifié d’être actifs et de jouer un maximum de concerts avant d’entrer en studio début Octobre, ce n’a pas vraiment pu être le cas donc on répète intensivement. Mais oui, j’ai l’intuition que vous allez très bientôt pouvoir nous entendre en Pologne, à Varsovie et j’espère dans d’autres villes.
Lepetitjournal.com : Un mot sur vous John, qui êtes auteur, compositeur et interprète des chansons. Qu’est-ce qui vous a amené en Pologne il y a 18 ans ?
John Pilon : En un mot : Miłość ! (l’amour)
Vous souhaitez aider le groupe Sémaphores ? Rendez-vous sur la plateforme Ulule jusqu’au 4 octobre minuit où vous pourrez réserver le 1er album du groupe disponible sous forme de plusieurs packs avec un prix de départ de 10 euros. Une contribution qui les aidera également à financer leur prochain clip, l’édition des CD et autres produits dérivés.
Chaîne Youtube : https://youtu.be/BH34bUFnN6k
Page Facebook du groupe : https://www.facebook.com/Semaphores
Instagram : https://www.instagram.com/semaphores.band/
Lien Spotify pour écouter 5 chansons : https://open.spotify.com/artist/3luKVYgqrLLg2X5gH0apdv?si=LAZ3k721RlmWVQuNfuLELA&fbclid=IwAR1iviWBMx1WkRrjlN7EJACgN4vBmFroYlIc57E0Vt0y_-jxPlD0SYUD4OQ