Édition internationale

Chris Schittulli : un album qui raconte un "Frenchy" loin de chez lui, à Varsovie

„Frenchy w Warszawie“ - le Français-Frenchy à Varsovie, c’est le nouvel album de Chris Schittulli, et le plus personnel, où enfin, le compositeur-interprète et coach vocal fait exploser, dans des compositions ainsi que des collaborations avec Arnold Pellegrini, Jacek Cygan, René Koelblen, Wieslaw Prządka, Magda et David Beucher, Anna Jurksztowicz, toute la palette de son talent. 

COUV CHRIS SCHITTULLI ITW OCT 25 COUV CHRIS SCHITTULLI ITW OCT 25
Écrit par Bénédicte Mezeix-Rytwiński
Publié le 12 octobre 2025, mis à jour le 13 octobre 2025

 

Lepetitjournal.com Varsovie Bénédicte Mezeix-Rytwinski : Un album qui s’ouvre sur une chanson déclaration « Je suis le Frenchy à Varsovie…  c’est la vie qui me plaît ici » comme une ouverture de comédie musicale – univers que vous connaissez bien… 1 minute 39 où vous laissez éclater à la fois votre personnalité musicale et toute la palette de votre voix ! Racontez-nous comment est née cette petite pépite qu’est la chanson Frenchy w Warszawie ?

Chris Schittulli : La chanson ​​„Frenchy w Warszawie“ est née d’un mélange de nostalgie et de découvertes. Quand je me suis retrouvé à Varsovie, j’ai eu le sentiment d’ouvrir une nouvelle parenthèse dans ma vie, et cette chanson en est devenue la bande-son. J’avais envie de raconter ce décalage : le fait d’être un Frenchy  loin de chez moi, mais heureux de l’être. La mélodie s’est imposée comme une évidence : simple, directe, lumineuse, comme un sourire musical.

C’est une déclaration un peu facétieuse, mais au fond très sincère : j’avais besoin de dire à quel point cette ville, ses gens et son énergie avaient trouvé une place dans mon cœur. 

 

 

                            

 

 

C’est votre album le plus personnel, celui où vous laissez le plus éclater votre propre univers. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

J’ai eu besoin de temps pour oser me dévoiler vraiment. Jusqu’ici, j’avais toujours eu tendance à me cacher derrière des styles, des clins d’œil, des hommages… Comme si je cherchais à me protéger. Mais au fond, j’ai toujours su que je porterais un jour un album qui serait le reflet brut de mon univers. Il fallait que je sois prêt, humainement et artistiquement, à assumer cette part de moi sans filtre. Ce temps d’attente n’était pas une hésitation, mais plutôt une maturation.

Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir trouvé ma voix, au sens propre comme au figuré. 

 

En tant que chanteur professionnel, vous avez sillonné toute la France et l’Europe avec diverses formations, concerts, comédies musicales, ainsi qu’avec le trio DIVINO, un groupe de trois ténors, dont vous avez fait partie avec Franck Colyn et Arnold Pellegrini. D’ailleurs, on retrouve Arnold Pelligrini, crédité en tant que parolier de la chanson Réalité. Comment est-elle née ?

Réalité est née d’une conversation avec Arnold, justement. On se connaît depuis longtemps, on a partagé tant de scènes ensemble, et il y avait entre nous une vraie complicité artistique. Un jour, il m’a parlé d’un texte qu’il avait commencé à écrire, très intime, autour de cette frontière floue entre nos rêves et ce qu’on vit vraiment au quotidien. Quand je l’ai lu, j’ai eu immédiatement envie de le mettre en musique. Il y avait quelque chose de profondément vrai dans ses mots, une lucidité, mais aussi une tendresse qui m’ont touché. La chanson est née très naturellement, presque comme une évidence, parce qu’elle parlait de ce que nous ressentions tous les deux, chacun à notre manière. 

 

Même si cet album est très personnel, on y retrouve votre « bande », les fidèles qui vous accompagnent depuis plusieurs années. Il y a Arnold Pellegrini, que vous venez d’évoquer, mais aussi Jacek Cygan, René Koelblen, Wieslaw Prządka, Magda et David Beucher, Anna Jurksztowicz…

Même si cet album est très personnel, il doit énormément à mes amis et complices de longues dates. Arnold Pellegrini, bien sûr, c’est l’ami fidèle, la plume qui sait trouver les mots justes.

Jacek Cygan, auteur poète polonais, apporte son immense talent d’auteur, une finesse poétique incroyable et qui, par ailleurs, nous avons enregistré en duo franco-polonais sur la sublime chanson de Leo Ferre « Avec le temps ».

Anna Jurksztowicz, chanteuse polonaise que l’on ne présente plus en Pologne depuis fort longtemps. Nous avons également enregistré un duo sur le titre « Varsovie », pour lequel Jacek Cygan a écrit le texte en polonais et moi, la partie en français, le tout sur une musique de Marcin Nierubiec

René Koelblen, qui est traducteur, joue un rôle essentiel dans le projet des chansons polonaises en français, il construit des passerelles entre les langues, entre les cultures. 

Wieslaw Prządka, le maestro de l’accordéon et du bandonéon, insuffle cette couleur unique, presque cinématographique. 

Et puis il y a Magda et David Beucher, chanteurs d’opéra que j’ai invité sur quelques collaborations, dont la complicité musicale et humaine m’a beaucoup porté

On peut retrouver sur cet album une autre chanson polonaise : « Rien sans toi », que je chante en duo avec Candice Parise.

 

Leur présence a apporté une sensibilité et une sincérité qui enrichissent profondément l’album, j’ai le sentiment d’être entouré d’une véritable famille artistique. 

 

 

                        

 

Découvrez la nouvelle chanson de Chris Schittulli en duo avec Anna Jurksztowicz

 

 

Des morceaux originaux qui permettent à votre voix de baryton Martin / ténor - comme Florent Pagny, de jouer toute la gamme de ses possibilités… Vous êtes coach vocal également, en quoi consiste votre travail, vous, comment entretenez-vous votre voix ? 

C’est vrai que dans cet album, j’ai voulu explorer toutes les facettes de ma voix, de ma tessiture de baryton Martin jusqu’aux couleurs plus proches du ténor. Comme coach vocal, mon rôle est justement d’aider les chanteurs à découvrir cette richesse en eux : comprendre leur instrument, développer leur souffle, apprendre à placer la voix sans la forcer. J’essaie de transmettre une discipline qui ne soit pas contraignante, mais plutôt une hygiène de vie vocale. Pour moi-même, j’entretiens ma voix tous les jours : échauffements, exercices de respiration, un peu comme un athlète qui s’entraîne. Et puis je fais attention au repos, à l’hydratation, à l’équilibre. Chanter, ce n’est pas seulement une technique, c’est aussi une manière d’habiter son corps et son esprit

 

On retrouve sur l’album, « C’est la vie » chanson qui vous révélé en Pologne, qu’est-ce que la Pologne vous apporte en tant qu’artiste, at-elle changé votre vie ?  „Frenchy w Warszawie“ se conclut sur les mots « Pari réussi », jeux de mot avec Paris, c’était un pari de quitter la France ?

La Pologne m’a offert une liberté artistique que je n’aurais peut-être pas trouvée en France. Ici, j’ai pu expérimenter, mélanger les genres, oser des couleurs musicales sans me sentir enfermé dans une case. Le public polonais m’a accueilli avec une curiosité et une bienveillance incroyable, et ça m’a donné la confiance nécessaire pour aller plus loin dans mon identité d’artiste. Bien sûr, quitter la France a été un pari, et le clin d’œil dans Paris/Pari réussi dit bien cette prise de risque. Mais ce choix m’a permis de grandir, d’ouvrir de nouvelles portes et de trouver un public qui me suit dans mes folies. C’est une aventure humaine et artistique que je n’échangerais pour rien au monde

 

Cours de chants et coaching vocal personnalisés par Chris Schittulli, coach vocal de la Pédagogie Richard Cross en Pologne

 

💡 Pour suivre toute l'actualité de Chris Schittulli 
Facebook
Son site officiel 
Sa chaine Youtube
Son nouvel album

 

Pour nous soutenir : 

Notre newsletter gratuite

Soutenez votre édition | lepetitjournal.com Varsovie

 

Soutenez-nous en vous abonnant à notre newsletter ou en nous aidant financièrement !
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.