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Élection présidentielle polonaise : Portrait d’Andrzej Duda

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Écrit par Cédric Tavernier
Publié le 24 juin 2020, mis à jour le 25 juin 2020

Le 1er tour de l’élection présidentielle polonaise aura lieu ce dimanche 28 juin. Cette semaine, lepetitjournal.com vous présente les 5 candidats les mieux placés. Aujourd’hui Andrzej Duda !

 

Son parcours

Andrzej Duda, est né le 16 mai 1972 à Cracovie. Il est l’actuel président polonais.

Andrzej Duda est le fils d’un couple de professeurs de l’école des mines et de la métallurgie de Cracovie. En 1996, Il est diplômé de l’université de droit et d’administration Jagellonne de Cracovie. En 1997, il intègre le département de procédure administrative de cette université.

C’est un proche de Jarosław Kaczyński, l’actuel président du parti au pouvoir, le PiS (Prawo i Sprawiedliwość – Droit et Justice). Ce parti est considéré comme à droite de l’échiquier politique. Si ses positions sociétales le placent en effet bien à droite – certains diraient même à l’extrême-droite - , en termes économiques et sociaux, ce parti est considéré par certains comme bien à gauche, puisqu’ils ont été les premiers à mettre en place une véritable politique sociale et redistributive en Pologne.

La proximité d’Andrzej Duda avec Jarosław Kaczyński lui a permis en 2006, à l’âge de 34 ans, de devenir sous-secrétaire du ministre de la justice lorsque ce dernier était premier ministre.

Il devient député à la Diète en 2011. Il devient député européen en 2014.

Fin 2014, contre toute attente, Jarosław Kaczyński, le bouillonnant et très controversé chef du PiS renonce à briguer la présidence et soutient la candidature d’Andrzej Duda, alors plutôt méconnu du grand public.

Le 24 mai 2015, il est élu président à l’âge de 43 ans avec 51,55% dans l’élection présidentielle la plus serrée que la Pologne n’ait jamais connu.

Les élections législatives d’octobre 2015 mettent fin à la cohabitation par laquelle il avait commencé sa présidence en mettant au pouvoir le PiS et ses alliés avec une majorité absolue à la Diète – une première en Pologne, événement qui se reproduira lors des élections de fin 2019.

Même si les pouvoirs du président en Pologne sont bien moindres que ceux de son homologue français, il est loin d’inaugurer les chrysanthèmes comme le fait son homologue allemand. Ainsi, la majorité PiS a mis en place les  grandes mesures de son programme présidentiel de 2015, notamment  les allocations familiales (500+) alors inexistantes en Pologne ou la baisse de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans pour les femmes et de 67 à 65 ans pour les hommes. À ces mesures sociales fortement plébiscitées par la majorité de la population se sont jointes des réformes de la justice jugées par beaucoup liberticides ou la mise au pas de la télévision publique, jugée désormais par beaucoup comme une véritable machine de propagande.

Il est marié depuis 26 ans avec Agata Kornhauser, fille du poète Julian Kornhauser avec qui il a une fille.

 

Son programme

  • Introduction d’une allocation de solidarité : 1.200 PLN (270 EUR) par mois pendant 3 mois pour tous ceux qui ont perdu leur travail à cause de la pandémie
  • Augmentation de l’allocation chômage à 1.300 PLN (290 EUR) par mois. Elle est actuellement de 861,40 PLN brut (200 EUR) par mois quel qu’ait été le salaire avant licenciement
  • Interdiction de la privatisation des services de santé
  • Chaque famille recevra pour chaque enfant un chèque vacances de 500 PLN (115 EUR)
  • 3 milliards de PLN (690 Mln EUR) pour le fonds médical pour le traitement des maladies rares
  • 6 milliards de PLN (1,38 Mld EUR) pour la stratégie nationale en matière d’oncologie
  • Maintien de l’interdiction du mariage homosexuel
  • Absence de consentement pour l’adoption par les couples homosexuels
  • Protection des enfants contre l’idéologie LGBT (qu’il a comparé au bolchévisme)

 

Sa situation pour sa réélection à la présidence

Tous les sondages le donnent en tête au premier tour… et de loin, ayant presque 15 points d’avance sur son principal rival : le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski dont nous verrons le portrait demain… mais pour le second tour, il n’a quasiment plus de réserves de voix mis à part peut-être Krzysztof Bosak de la Konfederacja (Alliance de partis nationaux-conservateurs libertariens considérés par beaucoup comme à l’extrême-droite de l’échiquier politique) qui plafonne à 4% dans les sondages.

Ainsi le défi d’Andrzej Duda est de taille, car malgré des sondages qui le donnent autour de 42% au 1er tour, sa victoire au second tour semblerait difficile car presque tous les candidats appelleraient à voter pour son adversaire… et au 2e tour, pour l’instant tous les sondages le donnent perdant…

 

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