Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Les agriculteurs de Valence : après la crise, les mesures.

Manifestations Agriculteurs Valence 140220Manifestations Agriculteurs Valence 140220
Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 18 février 2020, mis à jour le 18 février 2020

Vendredi 14 février dernier, des milliers d’agriculteurs et d’éleveurs valenciens descendaient dans les rues de Valence, pour exiger des mesures garantissant l’avenir du secteur, actuellement dans une situation qualifiée d'“insupportable“. "Il y aura un avant et un après. Les politiciens doivent commencer à répondre aux besoins des campagnes, non pas avec de belles paroles, mais avec des mesures réelles et efficaces qui permettent des prix décents pour les producteurs", ont déclaré Aguado (AVA) et Peris (Unióde Llauradors). 

La manifestation, qui a rassemblé plus de 20.000 personnes et un millier de tracteurs, qualifiée de “historique“ par le président de l’Association valencienne des agriculteurs (AVA-Asaja), a mis en lumière un message clair : changer la loi de la chaîne alimentaire et interdire la vente à perte et les pratiques abusives.

 

Une rencontre pour faire face à la crise et répondre aux demandes du secteur

Lundi 17 février, la Ministre de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Urgence climatique et de la Transition écologique, Mireia Mollà, rencontrait les représentants d'une dizaine d'organisations agricoles, des agriculteurs et des coopératives agroalimentaires, afin de faire face à cette crise et entendre les demandes du secteur.

 

Une politique fiscale environnementale compensatoire pour le secteur agricole

À la suite de cette réunion, Mireia Mollà a annoncé le calcul d'indices de coûts de production, pour concevoir des mesures de compensation et de protection pour les agriculteurs. Des indicateurs transparents des coûts de production, des lignes d'impact dans le domaine de la politique fiscale environnementale et le maintien de la contribution à l'assurance agricole pour minimiser l'impact de la hausse des prix, sont quelques-unes des propositions que la ministre Mireia Mollà, a présenté ce lundi. Parmi les annonces, elle souligne l'initiative qui place la Communauté de Valence comme la première communauté autonome à proposer le calcul objectif des indices de prix de chaque culture, à "formaliser" les coûts de production pour concevoir des mesures de compensation, à réclamer des clauses de protection et forcer tous les maillons de la chaîne à payer des prix équitables.

Mireia Mollà a défendu la mise en œuvre d'une politique fiscale environnementale compensatoire pour le secteur agricole, dans la mesure où il agit comme un protecteur de l'environnement, un frein à la désertification et un puit de carbone. Autant d'effets qui réduisent l'impact du changement climatique. "Nous n'allons pas réduire la contribution à l'assurance agricole d'un euro. Nous sommes fiers d'être la Communauté autonome qui contribue le plus avec 24,5 millions d'euros." "Nous resterons vigilants au fait que la contribution de l'État augmente dans les prochains budgets généraux, quand au même moment, nous soutiendrons le secteur, afin de s’assurer de cette mesure de protection", a-t-elle souligné.

 

Mise en œuvre d’un calendrier de travail 

La ministre a également évoqué l'engagement de son département à mettre en œuvre un calendrier de travail qui "n'attendra pas les évolutions réglementaires annoncées par le ministère", en référence à la réglementation des élections sur le terrain, ou d’un mécanisme garantissant la représentativité du secteur, ou de la transposition de la directive européenne, modifiant le droit de la chaîne alimentaire. Mireia Mollà a rappelé le caractère "impératif" de cette mesure présentée par le gouvernement. L'Union européenne exigeant son application avant la fin de l'année 2021.

 

Du côté des agriculteurs

Les représentants des agriculteurs (Asaja, AVA, COAG, Fecoreva, Federació de Cooperatives Agroalimentàries, Fepac-Asaja, La Unió et UPA) ont accepté d’identifier le problème, le revenu agricole, et ont passé en revue certaines des problématiques telles que la concurrence dans l'inégalité des conditions, motivée par les accords commerciaux, la menace phytosanitaire, le manque d'une voix puissante en Europe ou même l’absence de secours générationnel, ou de divisions sectorielles.

 

“Nous devons maintenir une position commune“

À cet égard, la ministre a rappelé que la réciprocité dans les accords commerciaux entre l'Union européenne et les pays tiers est une constante dans les exigences du ministre de l'Agriculture, Luis Planas, qui nécessitent des clauses de sauvegarde, des contrôles rigoureux aux ports d'entrée et un traitement à froid pour les importations. Des revendications également menées par les commissaires européens, qui poussent à retrouver les principes de "préférence communautaire", qui sont "l'essence" de la construction d'un marché européen commun et qui "ont disparu".

La responsable de l'Agriculture et du Développement rural, a répercuté l'approche du secteur sur le transfert de sa voix à Bruxelles et a encouragé à travailler ensemble. "Là où nous sommes présents, nous devons maintenir une position commune et construire une branche de défense de nos intérêts : depuis la demande de maintien des budgets dans la nouvelle PAC (politique agricole commune), jusqu’à faire pression pour que nous ne soyons pas exclus d'autres pactes comme le Pacte vert européen".

 

Pour conclure, la ministre s’est également montrée ouverte à rassembler le reste des acteurs de la chaîne alimentaire, comme les distributeurs ou même les consommateurs, afin de trouver des points d’accord.

 

 

Suivez nous sur
Sorties, week-end en famille, expositions, bon plans sur Valence chaque jour :
L'EXPAT GUIDE

Sujets du moment

Flash infos