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Franchise : un projet professionnel en expatriation ?

Franchise expatriation ProgressiumFranchise expatriation Progressium
Écrit par Shirley SAVY-PUIG
Publié le 3 mai 2018, mis à jour le 6 mai 2018

Tenter l’aventure à l’étranger, c’est souvent l’occasion de définir un nouveau projet professionnel et, pourquoi pas, de se lancer dans l’entreprenariat. La possibilité de rejoindre une franchise constitue une option séduisante à bien des égards. Cependant, plusieurs paramètres sont à prendre en compte, comme une bonne préparation et un encadrement adéquat. Rencontre avec Rodolphe Hamon, conseiller en développement de franchises pour le cabinet Progressium.

Rodolphe Hamon conseiller en développement de franchises pour le cabinet Progressium en Espagne
Rodolphe Hamon, conseiller en développement de franchises pour le cabinet Progressium, spécialiste pour les  marchés Espagnol et Sud-Américain.

 

McDonald’s, Starbucks, Subway : tout le monde connait les noms de ces grandes franchises internationales. Mais savez-vous que Carrefour, Franck Provost, les opticiens Krys ou Norauto font parties des plus grandes franchises françaises et sont présentes au-delà de l’hexagone ? Avec 1.976 réseaux de franchises, la France est ainsi sur la troisième marche du podium mondial de ce système de collaboration commerciale de produits ou de services entre une enseigne, appelée "franchiseur", et un entrepreneur indépendant, "le franchisé". De la restauration rapide ou à thème, aux équipements de la maison et l’esthétique, en passant par les services d’aide à la personne, une multitude d’entreprises françaises fonctionnent sous ce modèle économique qui a généré un chiffre d’affaire de plus de 59 millions d’euros en 2017 en France. 

 

Espagne, terre de franchises 

Si la France est indéniablement le leader européen de la franchise, l’Espagne n’est pas en reste avec plus de 1.348 enseignes franchisées en 2017. Parmi elles, 54 marques sont d’origines françaises. 

Ce n’est donc pas un hasard si le cabinet français spécialisé dans l’aide aux franchises Progressium s’est implanté en Espagne pour prodiguer ses conseils et stratégies, comme nous l’explique son représentant Rodolphe Hamon : «En Espagne, il y a beaucoup de centres commerciaux ou de centres de loisirs comme Heron City à Valencia par exemple. C’est dans ces centres que l’on trouve le plus d’enseignes de franchises. Il existe donc un beau potentiel. Par ailleurs, ce modèle entrepreneurial correspond aux attentes des Espagnols qui aiment les projets d’entreprise clés en main pour que cela aille vite et que cela rapporte vite.» 

 

Devenir son propre patron dans des secteurs novateurs

Ouvrir une franchise à l’étranger ou en reprendre une peut donc apparaître comme une idée intéressante pour certains candidats à l’expatriation ou pour les conjoints suiveurs qui doivent se reconvertir professionnellement. Démarrer son entreprise, développer son projet tout en ayant certaines garanties liées à un préexistant est rassurant. « L’avantage de la création d’une entreprise, c’est que l’on est seul pour décider mais l’avantage de la franchise c’est que l’on a toujours un collègue d’une autre franchise de l’enseigne pour nous conseiller, nous aider. La franchise permet de recréer les bons aspects de la vie collective en entreprise sans avoir les inconvénients des relations verticales avec un chef » précise Rodolphe. 

Quels sont les secteurs porteurs en Espagne ? Pour Rodolphe, il est évident que la restauration reste celui qui rencontre le plus de succès – d’autant qu’il existe moins de contraintes en Espagne par rapport à la France, notamment au niveau des droits d’entrée des locaux commerciaux. Mais ce sont surtout les concepts nouveaux ou innovants comme les Escape Games qui sont en forte augmentation dans le monde de la franchise. Les entreprises de services tels que les kiosques esthétiques sont également très recherchées. En revanche, les services d’aides à la personne semblent difficilement transposables en Espagne où le modèle familial reste très fort. 

 

Le succès de le reprise d'une franchise en expatriation c'est la préparation


 

Le secret du succès : la préparation !

Si l’aventure peut sembler attrayante, il ne faut pas négliger les étapes préparatoires au démarrage de cette activité entrepreneuriale.  C’est le sacerdoce de Rodolphe : « Ce qui explique le succès, c’est la préparation. Généralement, 90% des franchisés ne viennent pas du secteur d’activité pour lequel ils reprennent une franchise. L’accompagnement et le suivi est donc très important même si franchisé ne veut pas dire assisté. Il reste un chef d’entreprise à part entière et il faut faire très attention à cela. Chez Progressium, nous vérifions le profil entrepreunarial des candidats et leur accroche avec le domaine d’activité. Par exemple, quelqu’un de timide qui souhaite exercer dans une profession de services, ce sera probablement très difficile pour lui. »

Au-delà du profil du futur entrepreneur, il faut surtout vérifier l’adéquation du concept avec le pays ou la région dans lequel on souhaite lancer son activité. « Le code déontologique européen de la franchise prévoit qu’un état général du marché soit donné par le franchiseur. C’est une bonne base mais ce n’est pas suffisant. » Ainsi, il est indispensable de se déplacer, de se renseigner et de découvrir le climat d’implantation afin de vérifier que le projet puisse fonctionner. Et cela, personne ne pourra le faire à la place du franchisé ! « Même si nous accompagnons les franchiseurs et les franchisés en fournissant des chiffres-clés, des outils de simulation où nous mettons en place toutes les charges, c’est au franchisé de se faire sa propre idée sur son projet. » 

 

Un investissement qui doit être cohérent avec ses ambitions

Comme pour toute entreprise, l’ouverture d’une franchise dépend d’un investissement financier de départ qui variera selon le type de franchise envisagé. Un restaurant à thème nécessitera forcément un investissement plus important qu’un kiosque esthétique. Il faut alors choisir le secteur ou l’enseigne qui correspondra aux ambitions entrepreuneuriales et surtout financières du franchisé. « S’il y a déjà un revenu dans le ménage, la franchise peut représenter un complément. En revanche, si la franchise est la première source de revenus d’un ménage et qu’il faut dégager 100.000€ annuels pour subvenir à ses besoins, ce n’est pas en investissant 5.000€ que l’on va y arriver. Le ticket moyen est de 15 ou 20.000€ pour investir dans une franchise. L’idée c’est de se faire financer par une banque. Mais attention car lorsque l’on n’est pas résident du pays dans lequel on souhaite développer sa franchise, les banques locales ne prêtent pas. Il faut donc pouvoir fournir 100% de l’apport. Après cela se prépare bien. Et l’accompagnement du franchiseur est un vrai plus. »

Cet investissement de départ doit intégrer le droit d'entrée, la formation, l’aménagement et le besoin en fonds de roulement, essentiel pour faire face aux premières dépenses. Des redevances périodiques ou royalties comme la redevance enseigne et la redevance communication s’appliqueront sur le chiffre d’affaires généré. Des redevances nécessaires comme nous le rappelle Rodolphe Hamon : « La redevance enseigne sert au franchiseur à développer le réseau et à amortir l’argent dépensé pour financer le recrutement d’un franchisé. Un franchiseur qui n’est pas en mesure de financer son réseau va dans le mur. Cette redevance permet également de financer un animateur réseau par exemple ou la gestion des réseaux sociaux. » 

Si ce sujet vous intéresse et que vous souhaitez en savoir plus, Rodolphe Hamon et le cabinet Progressium organisent avec la Chambre de Commerce Française de Barcelone le 15 mai 2018, un petit-déjeuner de travail sur l’ouverture de franchises en France dans les bureaux de RSM (Calle Entença 325-335, 1a planta, Barcelona). Vous pouvez vous inscrire avant le 10 mai par mail :  info@rsm.es 

Shirley Photo Pro
Publié le 3 mai 2018, mis à jour le 6 mai 2018

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