Après sa victoire face au Real Madrid, le FC Barcelone caracole en tête du championnat. Reste donc au Valencia CF son objectif de début de saison : la qualification en Champions League. Défait pour la première fois à domicile par le Villarreal, les Blanquinegros auront signé un mois de décembre moyen. Faut-il pour autant s’inquiéter pour le reste de la saison ?
Première défaite de la saison à Mestalla
Dans un stade Mestalla bien garni pour ce derby régional, le Valencia CF se devait de remporter les 3 points. D’une part pour profiter de la défaite de l’Atletico Madrid la veille et retrouver la 2e place, mais aussi selon les dires de Marcelino, “gagner face à un rival direct pour la qualification en Champions League”. Mais comment faire face à un adversaire qui joue à douze ?
La prestation de l’arbitre du soir, Daniel Jesus Trujillo Suárez, n’est pas du tout allé dans le sens des Ches, à l’image de ces deux penaltys oubliés en première période.
Profitant de sa permissivité, les joueurs de Villarreal ont eu à loisir de se montrer agressifs sur le terrain sans être sanctionnés, ce qui a freiné les envies Che de marquer le plus vite possible.
N’arrivant plus à aligner plus de cinq passe sans se faire découper, les Blanquinegros ont perdu le fil du match et se sont déconcentrés quelques minutes. Suffisant pour Bacca qui, légèrement hors-jeu au départ du ballon, remportait son duel face à Neto (0-1, 23e minute).
Malgré des assauts répétés en seconde période, le Valencia CF ne parvenait pas à égaliser et concédant sa première défaite à domicile de la saison.
Une année 2017 cyclothymique
Restons positifs avant tout : le Valencia de Marcelino n’a rien à voir avec celui de la saison passée. L’Asturien a redonné du mordant à l’équipe dans tous les secteurs du jeu et une intensité physique que l’on avait plus vue depuis un moment.
Alors que le club jouait son maintien l’année dernière, appelant une nouvelle fois Voro en pompier-sauveteur après le départ de Cesare Prandelli en cours de saison, le Valencia 2017-2018 à longtemps été le seul club invaincu en Liga avec le Barça. Si aujourd’hui jouer le titre semble loin, le premier objectif de la direction, la qualification en Champions League ne paraît plus être une chimère.
Il faut dire que les changements effectués dans les hautes strates du club, notamment le nouveau directeur sportif Mateu Alemany, ont permis de faire venir du beau monde en mal de temps de jeu en cette année de Coupe du Monde, Kondogbia et Guedes en tête.
Une profondeur d’effectif trop juste ?
Sur le plan comptable, le mois de décembre est calamiteux pour l’équipe : 3 points récoltés sur 12. Mais vous pouvez demander à n’importe quel supporter Che : personne n’aurait cru l’équipe capable de se hisser à la 3e place avec 34 points fin décembre. Mais surtout de tenir tête aux plus grands de la Liga.
Mais l’énorme travail physique demandé sur le terrain, pressing, récupération, contre-attaques qui ont tant fait briller le Valencia CF sur la péninsule a perdu de sa superbe au fil des journées.
La fatigue en est la principale cause. Le club doit impérativement se renforcer en attaque pour suppléer l’italien Zaza et son genou récalcitrant, mais surtout dans l’entrée où le français Kondogbia officie comme tour de contrôle.
Si les 3 grosses écuries de Liga, Barça, Real et Atlético sont encore en lice sur la scène européenne, le Valencia CF n’est en course que sur les compétitions locales. L’équipe peut donc espérer que les 3 monstres du championnat lèvent un peu le pied pour préparer leurs joutes européennes.
La qualification en Champions League ferait du bien au finances du club (on parle quand même de 30 millions d’euros) mais surtout, elle permettrait de retenir des joueurs arrivés cette saison, comme Guedes, Kondogbia ou Pereira. Déjà convoités par d’autres grands club européen, une non-qualification entraînerait un départ assuré de ces joueurs arrivés en prêt cet été… Et provoquerait à nouveau une instabilité dans le vestiaire pour la saison suivante.
De toute évidence, le club a connu une mauvaise passe ce mois de décembre. Mais au vu de la mentalité de jeu et de l’envie sur le terrain montrée par les joueurs, l’espoir est permis pour cette nouvelle année 2018.