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Honozumo Matsuri : honorer les dieux pour la victoire

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Écrit par Chloé Levray
Publié le 25 avril 2018, mis à jour le 25 avril 2018

Ils sont le symbole du Japon, ces lutteurs imposants à la carrure impressionnante. Habillés de leur ceinture et coiffés du chonmage, au centre de l’arène se sont toisés. En ce lundi 16 avril, les rikishi ont foulé le cercle du Dohyo, fait trembler la terre du sanctuaire shinto Yasukuni de Tokyo et se sont offerts, combatifs aux kamis dans l’espoir que ces derniers leur apportent chance et victoire pour la nouvelle saison des tournois.

 

Un événement exceptionnel à Tokyo


Evénement majeur de la culture Sumo, la fête Honozumo, à chaque début du mois d’avril draine nombre de Japonais. Debout dès l’aube, la peuplade attend ses grands vainqueurs de pied ferme. Car le Sumo se compose d’une élite de lutteurs, qui, traditionnellement, ne se montre que durant les Grands Tournois. S'étalant sur une période de deux semaines et représentant six grandes compétitions annuelles, les tournois se déroulent chaque mois impairs et par roulement à Tokyo, Osaka, Nagoya et Fukuoka. Très prisées, les places s’écoulent comme des petits pains à prix d’or pour les plus proches du Dohyo, l’arène centrale marquée du fameux cercle de corde qui détermine le périmètre du combat. Ainsi, parce qu’il est gratuit, en plein air et choyé par l’ombre des cerisiers, le Honozumo Matsuri incarne une véritable communion autour de ce sport ancestral. Le temps d’une journée, le spectacle bat son plein et se veut exceptionnel : sous les yeux des supporteurs qui encouragent leurs lutteurs, les rikishi s’adonnent aux cérémonies et rituels de compétition, mais encore à quelques divertissements humoristiques pour se nourrir du rire de la foule, le tout à grand renfort de prises sensationnelles. Dans la détente et la jovialité, les lutteurs font démonstration de leur force et de leur respect de l’adversaire.

 

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Et les règles restent inchangées : pousser son challenger en dehors du cercle en usant de sa musculature et de sa force sans ne jamais toucher le sable autrement qu’avec les pieds. Les chutes sont nombreuses, saisissantes, les esquives surprenantes et bluffantes et les quelques quatre-vingt prises autorisées incroyablement maîtrisées. Certains affrontements se suspendent dans le temps sous la résistance des colosses et le public retient son souffle, en perte d’haleine : à qui la victoire ? Et cette année dans l’arène était présent le plus grand : paré de sa ceinture aux couleurs des Yokozuna (la plus haut rang de lutteur), Hakuho au record des trente-neuf victoires est venu clore la rencontre. 

Le Sumo ne serait rien sans l’arbitre dont l’apparat n’est pas sans rappeler celui des prêtres et les annonceurs appelant les lutteurs au tour à tour en chantant leur prénom. Aucun doute, le Sumo est une partie indélébile de la culture nippone. 

Et pour en savoir plus sur le Sumo, c'est par ici !

 

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