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Japon : faire grandir des organes humains… dans des cochons

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Publié le 3 mai 2019, mis à jour le 3 mai 2019

Une idée vieille de plusieurs années est remise sur la table par l’Université de Tokyo : créer des cochons OGM doté d’organes humains pour des transplantations.

 
C’est en 2013 que le projet avait déjà été abordé par le professeur Hiromitsu Nakauchi, reconnu pour sa réussite dans le cadre de la transplantation de cellules souches de rats dans des embryons de souris génétiquement modifiées. 
 

Le 5 mars dernier, le gouvernement japonais a donné le feu vert pour expérimenter l’implantation d’organes humains issus d’animaux contenant « des cellules souches pluripotentes induites » autrement appelées IPS. L’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) explique leur potentiel : « Elles sont facilement accessibles, et en quantité illimitée, elles pourraient permettre de régénérer des organes entiers. » 
 

Certains pays dans le monde avaient déjà envisagé ce test dans le passé, comme le généticien américain d’Harvard, George Church, (notamment connu pour sa volonté de donner vie à des éléphants semblables aux mammouths laineux pour ralentir la fonte de la toundra en Sibérie ou de fabriquer un génome humain).
 

L’université de Tokyo aimerait expérimenter dans moins d’un an cette nouvelle technique médicale. Elle a pour but de trouver une solution pour le nombre grandissant de personnes malades attendant une transplantation. Près de 13 684 personnes en mars 2019 sont encore sur liste d’attente d’un nouvel organe selon la Japan Organ Transplant Network. 
 

Kyodo News explique le développement de cette « humanisation des cochons ». L’équipe scientifique injectera des cellules IPS humaines dans l’embryon d’un porc génétiquement modifié, placé ensuite dans l’utérus d’une truie. Le fœtus sera retiré avant l’accouchement pour examiner comment les organes fonctionnent et se développent. 
 

Cependant, malgré l’assouplissement de la loi, le Japon continue d’interdire « l’utilisation d’animaux génétiquement modifiés pour la reproduction » ou « l’introduction d’animaux fertilisés contenant des cellules humaines dans l’utérus humain. »
 

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