Dimanche 7 décembre, My School Project, soutenue par l’entreprise Gibthai, a inauguré une école solidaire à Phrao. Éric Vidal était aux pinceaux pour la livrer au goût des enfants.


Éric Vidal a 49 ans. Né à Toulouse, il a grandi dans l’Ariège, avant de rejoindre un lycée hôtelier à Nice. Il empoche un CAP, un BEP puis un bac pro. Avec ses parents, il voyageait beaucoup mais pas trop loin. Pendant presque vingt ans, il a exercé en France, dans différents restaurants, et effectué le grand écart : de la Sodexo à Thierry Marx !
Il trouve l’amour à Krabi
À Nice, il a un ami marié à une Cambodgienne. Il a envie de découvrir le pays. À l’époque, il ne parle pas anglais. Un autre ami, rencontré sur Facebook, lui conseille plutôt la Thaïlande. Nous sommes en 2018. Il embarque pour Bangkok, Krabi, les îles. Et puis… il rencontre sa femme à Krabi et sa vie change.

Il effectue des allers et retours tous les trois mois, jusqu’en 2020 où il se retrouve coincé en Thaïlande par la crise Covid. Il ne repartira plus. Il intègre la cuisine du restaurant Bacchus de Bangkok en 2020 et se marie en 2021. Aujourd’hui, il a quitté les fourneaux mais continue à donner des conseils.
Construire des écoles là où elles font défaut
Sa femme travaille pour Gibthai, une entreprise qui fabrique du matériel médical. Une entreprise qui s’investit aussi auprès des enfants des villages défavorisés de Thaïlande. Venant au soutien financier de l’association My School Project, elles rénovent ou construisent ensemble des écoles là où elles font défaut. La dernière en date a été inaugurée dimanche 7 décembre à Phrao, à une centaine de kilomètres de Chiang Mai. C’est déjà la cinquième sur laquelle travaille Éric. Parce qu’avant de se mettre à la cuisine, dans son adolescence, il a étudié la peinture et la décoration d’intérieur, notamment à Florence.

Avec l’équipe de bénévoles qui l’entoure, il intervient à la fin de la construction, pour planter les derniers clous et rendre la réalisation la plus jolie possible.
La joie d’avoir repris les pinceaux
À Phrao, une soixantaine d’enfants seront les premiers à investir l’école.

Mais c’est tout le voisinage qui a reçu les clés. Samedi soir, les enfants ont offert, comme c’est la tradition, un spectacle de danse.

Dans un tel projet, l’école n’est pas tout. Les maires contactent My School Project parce qu’ils ont besoin de scolariser des enfants mais l’association, Gibthai et leurs bénévoles arrivent les bras chargés de cadeaux : matériel scolaire, habits, jouets, écrans plats. Ils peuvent même venir accompagnés d’un coiffeur qui « coupe gratis » ou d’une maison d’optique qui réalise des tests de vision et offre des lunettes à celles et ceux qui en ont besoin. Éric retrouvera peut-être bientôt ses fourneaux mais, en attendant, sa joie d’avoir repris les pinceaux fait plaisir à voir.
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