Édition internationale

Dans la presse francophone, on parle travailleurs frontaliers, biscuits et football

Les travailleurs cambodgiens rentrent chez eux. Les biscuits Lotus vont bientôt être fabriqués à Chonburi. Quant au football en Thaïlande, il fait parler… et pas seulement pour ses performances.

Travailleuse cambodgienne Travailleuse cambodgienne
Écrit par Franck STEPLER
Publié le 11 août 2025, mis à jour le 12 août 2025


 

De nombreux travailleurs cambodgiens employés en Thaïlande rentrent chez eux

 

Le Monde raconte l’exode des travailleurs cambodgiens employés en Thaïlande après les affrontements entre les deux pays. « Le conflit frontalier entre Phnom Penh et Bangkok a poussé des centaines de milliers de travailleurs cambodgiens à quitter la Thaïlande, déstabilisant l’économie du pays, explique le quotidien du soir. Cinq jours d’affrontements militaires, au moins 43 morts et des centaines de milliers de retours au Cambodge motivés par l’insécurité et la crainte de rester en Thaïlande… Malgré le cessez-le-feu signé entre Bangkok et Phnom Penh, le 7 août, le conflit frontalier continue d’affecter la région. Les tensions latentes, qui ont explosé à la frontière à la fin juillet, ont entraîné des retours massifs de Cambodgiens employés en Thaïlande dans leur pays d’origine. Des vidéos d’agressions, verbales et physiques, de Cambodgiens par des groupes de Thaïlandais ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, y compris par Hun Sen, l’homme fort du Cambodge. Des cas de discrimination ont été recensés – un hôpital d’une province frontalière a ainsi annoncé suspendre le service aux nouveaux patients cambodgiens, avant de faire marche arrière.

Beaucoup de Cambodgiens ont choisi l’exode, même si les chiffres varient du simple au quadruple : le porte-parole du ministère du travail cambodgien parle de 750.000 retours, contre 200.000 pour l’Association du commerce et du tourisme frontalier Thaïlande-Cambodge. »

 

De bons biscuits prochainement fabriqués à Chunburi


Biscuits Lotus

 

Direction la Belgique pour y lire, dans l’Écho, que « Lotus Bakeries annonce l'ouverture anticipée de son usine Biscoff en Thaïlande », et qu’en conséquence, le cours de son action s'envole. Si l’on ajoute à cela une hausse du chiffre d’affaires de 10% au premier semestre, tout va bien pour le groupe. « Les travaux de la nouvelle usine de production prévue en Thaïlande (Chonburi) avancent bien. Des biscuits Biscoff seront produits et expédiés aux consommateurs asiatiques au cours du second semestre 2025. Cette nouvelle usine, qui sera pleinement opérationnelle en mai 2026, doit permettre de soutenir ses (grandes) ambitions de croissance dans la région Asie-Pacifique. » Une nouvelle qui fait la joie des dirigeants de l’entreprise, cités par l’Écho. « Tous les analystes boursiers notent que nous allons ouvrir à Chonburi plus tôt que prévu, lance le CEO Jan Boone. Mais pour moi, ce n'est pas ça la vraie nouvelle. Ce qui me réjouit le plus, c'est que bientôt, vous ne pourrez plus distinguer le goût d'un biscuit produit dans notre nouvelle usine en Thaïlande de celui fabriqué ici à Lembeke ou aux États-Unis. »

Les analystes s'emballent

« Lotus Bakeries défie la gravité, écrit Kris Kippers, analyste de Degroof Petercam. Cette hausse du chiffre d'affaires a été réalisée malgré une base de comparaison défavorable et des limites de production. »

« Kris Kippers ajoute que suite à la forte baisse du cours de l'action, et donc de la valorisation, Lotus offre à nouveau un potentiel de hausse supérieur à 20% par rapport à son objectif de cours de 9.200 euros (basé sur les flux de trésorerie disponibles). « La Thaïlande étant sur la bonne voie, la croissance est assurée à partir de 2026. Nous relevons notre recommandation à l'achat », conclut Kris Kippers. »

 

26 Chinois accordaient illégalement des crédits en ligne depuis Pattaya

 

Illustration prêt immobilier

 

Au Luxembourg, l’Essentiel s’est intéressé à vingt-six Chinois arrêtés à Pattaya, «  soupçonnés d’exercer une activité de crédit en ligne non autorisée et de travailler illégalement dans le royaume. » Pour résumer, « ils accordaient des faux crédits depuis une villa de luxe avec piscine. » « Les enquêteurs ont précisé que certains suspects avaient dépassé la durée de validité de leur visa touristique ou étudiant et ont saisi 53 téléphones portables, des documents en chinois et 80.000 bahts (2 145 euros) en espèces qui seraient liés à cette opération. Les autorités accusent le groupe d’avoir exercé une activité de crédit en ligne non autorisée et d’avoir travaillé illégalement dans le royaume. »

 

L’histoire d’un footballeur nomade

 

Steve Ambri à son arrivée à Khon Kaen

 

Parlons football pour finir, avec Le 11 Hauts-de-France qui, évoquant le mercato estival, raconte le parcours d’un globe-trotter du ballon rond comme il y en a finalement beaucoup. Celui-ci s’appelle Steve Ambri et quitte cet été la Thaïlande pour Chypre. Arrivé au VAFC (Valenciennes) à 17 ans, Steve Ambri y a passé cinq ans. Depuis, l’ailier enchaîne avec difficulté les clubs, et vient de signer dans le championnat chypriote. « Steve Ambri est arrivé au VAFC en 2015. Mais il n’arrive pas à se faire une place dans le onze titulaire. Alternant entre le banc et le terrain, les dirigeants valenciennois ne prolongent pas son contrat. Depuis, il a enchaîné les expériences : Sochaux (2020-2022), Sheriff Tiraspol (2022- janvier 2023), Nîmes (janvier 2023-juillet 2023), Jamshedpur FC (octobre 2023-février 2024) et Khon Kaen United (juillet 2024-décembre 2024). Son dernier match remonte au 24 novembre 2024, pour le compte de la 14ème journée du championnat thaïlandais.

Cet été, Steve Ambri a retrouvé un club. Semblant aimer les destinations exotiques, l’international bissau-guinéen a signé au ALS Omonia, dans le championnat chypriote. Le club de la ville de Nicosia a terminé l’exercice 2024-2025 bon dernier, et évolue cette saison en deuxième division. A 27 ans, l’ancien joueur du VAFC a encore de belles années devant lui. A condition qu’Ambri aille déjà jusqu’à la fin de son contrat, qui se termine le 31 mai 2026. »

 

Ne jamais célébrer un but trop tôt

 

Joueur célébrant un but trop tôt

 

Et puis, à la lisière des médias et des réseaux sociaux, vous pouvez aller faire un tour du côté de la Fédération Française de la Lose (FFL). Si je ne la porte pas dans mon cœur pour ses critiques incessantes des sportifs, ce qu’elle propose là est assez irrésistible. Elle nous parle de « l’incroyable raté venu tout droit de Thaïlande ». Et nous dit encore : « le football thaïlandais n’est pas le plus médiatisé dans le monde, il mérite pourtant qu’on s’y attarde. Et pas qu’un peu. » Ce que je vous laisse y découvrir est « un vibrant hommage pour les échecs du monde entier. Une ode à l’occasion manquée, à l’espoir déçu. Pour cela, nous devons nous rendre en Thaïlande, où un match de football se tenait entre deux équipes dont le nom nous échappe. Mais ce n’est pas bien grave, car la véritable langue qui est parlée ici est celle de la lose.

Le match n’a commencé que depuis une cinquantaine de secondes, et pourtant, il ne faut pas davantage de temps à l’attaquant d’une des deux équipes pour assurer sa postérité. Idéalement lancé en profondeur, le numéro 9 drible le gardien, et alors que les cages lui sont désormais grandes ouvertes, il commence à célébrer en écartant les bras. Il pousse le ballon tranquillement tout en célébrant, et ce durant quelques secondes. Alors qu’il se dirige tout droit vers le but, il ne voit pas dans son dos qu’un défenseur fond sur lui tel Léon Marchand sur Kristóf Milák en finale du 200m papillon aux Jeux olympiques. Le défenseur tacle in extremis l’attaquant, qui n’a pas marqué ce but qu’il a pourtant tant célébré. Magnifique. » Bon visionnage…

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