Une première Miss Monde, un couple homosexuel chinois venu se marier en toute liberté, des victimes de la drogue, un Grand Prix de Formule 1 à venir à Bangkok. La Thaïlande est omniprésente dans la presse française.


Comment dit-on cocorico en thaï ? Merci de m’envoyer un petit mail si vous le savez. En tout cas, cocorico thaï puisque Miss Thaïlande a été sacrée Miss Monde 2025. Opal Suchata Chuangsri est la première représentante de notre pays d’adoption à porter la couronne suprême. Il aura fallu attendre cette 72ème édition, organisée à Hyderabad, dans le sud de l’Inde, pour que la représentante de la Thaïlande devance ses concurrentes éthiopienne et polonaise. Ouest France nous apprend une chose assez émouvante sur la jeune reine de beauté. « Diagnostiquée cinq ans plus tôt d’une tumeur bénigne au sein, la nouvelle Miss Monde est désormais ambassadrice d’un programme de dépistage dans son pays. » Pour en savoir plus sur cette habituée des concours de beauté depuis cinq ans, il faut lire Gala.
« Suchata Chuangsri, née le 20 mars 2003 à Phuket, a été élue Miss Monde Thaïlande le 22 avril dernier. Cette jeune femme, dont le nom complet est Opal Suchata Chuangsri, a grandi dans une famille d’hôteliers. Elle avait de très sérieux atouts, ce samedi, pour décrocher la prestigieuse écharpe. Comme l’explique le site officiel du concours, la nouvelle Miss Monde est en effet trilingue : elle parle thaï, bien sûr, mais aussi anglais et chinois. Cette Thaïlandaise voue d’ailleurs une véritable passion pour les langues étrangères, qu’elle a développée alors qu’elle étudiait à l’école Triam Udom Suksa, à Bangkok, considérée comme l’une des meilleures du pays. »
Miss Monde veut travailler dans le monde des affaires internationales
« Mais le cursus de Suchata Chuangsri ne s’arrête pas là, poursuit Gala. La jeune femme est aujourd’hui inscrite à l’Université Thammasat, le deuxième plus vieux campus de Thaïlande, où elle prépare un diplôme de Sciences politiques, avec une spécialité en Relations internationales. Son objectif ? Travailler dans le monde des affaires internationales. Il ne fait aucun doute que son accession au titre de Miss Monde 2025 lui ouvrira des portes ! »
Coup de foudre puis mariage en Thaïlande pour un couple gay chinois
« Quand Wang Zengyi et Song Jihan se sont rencontrés chez des amis, ce fut le coup de foudre. Près de trois ans plus tard, ce couple gay chinois vient de se marier en Thaïlande, un rêve inimaginable dans leur pays. » TV5, à partir d’un récit de l’AFP nous conte cette jolie histoire. Et nous rappelle surtout que « la Thaïlande, depuis longtemps tolérante envers les minorités sexuelles et de genre, est devenue en janvier le troisième pays asiatique à reconnaître le mariage pour tous, après Taïwan et le Népal. »
Les époux ont profité de la période de la Pride pour se dire oui en vestes blanches sur une plage proche de Pattaya. « La Thaïlande est un pays plus libre, juge Wang Zengyi, interrogé par l'AFP, elle est plus ouverte à notre communauté. » Il pense que son mariage constitue une première pour des ressortissants chinois mais que d'autres vont suivre: « J'espère que nous pourrons avoir une influence positive », conclut-il.
La Thaïlande est un pays particulièrement attirant
Pour nous faire comprendre l’importance de l’événement, l’article explique que les autorités chinoises ont dépénalisé l'homosexualité en 1997, mais que le mariage entre personnes du même sexe n'est pas reconnu et que la stigmatisation sociale reste largement répandue. « Après une période de détente dans les années 2000 et 2010, la communauté LGBT+ a été réprimée ces dernières années, les sociétés universitaires et les marches des fiertés ayant disparu les unes après les autres. Les deux hommes ont eu recours au service de deux consultants privés pour faire aboutir leurs démarches légales et organiser leur cérémonie. L'un d'eux, Owen Zhu, possède une société immobilière en Thaïlande mais aide également des couples gays chinois à se marier. « La demande est forte , explique-t-il. La Thaïlande est un pays particulièrement attirant, qui permet de faire des choses impossibles en Chine, comme se tenir la main ou s'embrasser en public avec son partenaire ». »
La nouvelle loi sur le mariage, promulguée par le roi Maha Vajiralongkorn en septembre et entrée en vigueur en janvier, ne comporte plus de références genrées et confère aux couples homosexuels les mêmes droits en matière d'héritage, de propriété ou d'adoption qu'aux couples hétérosexuels.
Morts pour avoir acheté de la fausse cocaïne à un dealer de Bangkok
Beaucoup moins gaie cette information rapportée par BFMTV, d’après des information du Times, d’un couple britannique venu en Thaïlande assister au mariage d’amis, mort pour avoir acheté de la fausse cocaïne à un dealer de Bangkok. Il s’agissait en fait d’un mélange mortel de plusieurs composants. L’affaire remonte au mois de mars dernier, lorsque le couple a été retrouvé mort dans une chambre d'hôtel de la capitale.
« Rebecca Turner, 36 ans, et Sam Melnick, 32 ans, se rendaient au Laos pour célébrer le mariage d'un ami et sont morts à l'hôtel Khaosan Palace, après avoir absorbé ce qu'ils pensaient être de la cocaïne. La substance blanche était en réalité un mélange mortel de morphine, de monoacétylmorphine, de noscapine, de diazépam, de codéine et de trazodone. »
BFMTV et le Times rapportent les déclaration de la mère de Rebecca qui explique que son copain Sam avait envoyé un message à un ami le 15 mars, affirmant qu'il venait d'acheter de la cocaïne à un revendeur de rue sur une route connue pour les décès de touristes. « J'ai le cœur brisé. Toute la famille est dévastée. Je voulais avertir les gens qui vont là-bas de ne pas acheter de drogue. C'est trop dangereux », a-t-elle déclaré auprès du quotidien britannique.
Depuis la mort de sa fille, Anita Turner, a confié qu'elle s'était rendue trois fois en Thaïlande pour essayer de comprendre. « Il y a eu de nombreux décès sur cette seule route. Des tas de gens sont morts, et pourtant, la police thaïlandaise ne veut rien savoir », a-t-elle déploré auprès du Times.
Des touristes basculent dans un ravin lors d’une partie de golf
Ici, pas de morts mais presque. La Dépêche reprend une information du Daily Star qui raconte ces vacances cauchemardesques en Thaïlande de touristes qui échappent à la mort après avoir basculé dans un ravin lors d’une partie de golf. « Le dimanche 25 mai, leur voiturette de golf a quitté la piste dans des circonstances encore floues avant de basculer dans une pente abrupte, terminant sa course dans un ravin. Malgré la gravité de l’accident, les occupants s’en sortent miraculeusement vivants. Certains ont été blessés et pris en charge par les secours locaux. Aucun décès n’est à déplorer. Cet incident relance les interrogations sur les conditions de sécurité des équipements de loisirs dans certains complexes touristiques d’Asie du Sud-Est. En l’absence de réglementation uniforme ou de suivi rigoureux, le risque est parfois relégué au second plan », conclut l’article.
Souvenez-vous, la semaine dernière, nous parlions ici des nuages qui s’amoncellent au-dessus du tourisme thaïlandais. « Il est à l’évidence des sujets qui font réagir plus que d’autres. C’est la cas visiblement de notre récent article intitulé « C’est toujours compliqué pour le tourisme en Thaïlande » qui a suscité divers retours et témoignages en provenance de personnes aussi bien qui s’y sont rendues en vacances que d’autres qui y vivent à l’année. » Ce chapitre deux est signé Ouest France, que nous citions. « Sans que le panel des commentaires reçus soit forcément significatif ou représentatif, poursuit le quotidien, le fait est que la Thaïlande semble moins séduire ou en tous cas cumuler de multiples reproches aussi bien chez les uns que chez les autres. Peut-être déjà parce que l’on a véhiculé pendant trop longtemps une image idyllique de ce pays ou limitée à quelques coins « cartes postales » qui seraient loin de la réalité. »
Les trottoirs, les bords de routes, les plages sont très sales
Une fois n’est pas coutume, je vous livre la suite en intégralité car vous pouvez mieux que quiconque analyser ce qui y est écrit. « Ainsi GB nous écrit « Il est temps que le monde extérieur ouvre les yeux ! J’habite en Thaïlande depuis 4 ans et j’en ai ras le bol de voir des youtubeurs vanter ce pays qu’ils ne connaissent que par Kho Samui, Phuket ou Pattaya ! ». Alors que pour lui et d’autres comme GD « Les trottoirs, les bords de routes, les plages sont très sales avec des milliers d’emballages de tout types laissés par les Thaïlandais eux-mêmes ». Tout autant soulignés, comme nous l’évoquions, ces abus en matière de prix et de tarification entre locaux et étrangers. D’après GD, « Français vivant depuis 9 ans en Thaïlande, je constate la double tarification parfois hallucinante entre Thaïs et Farangs (étrangers). C’est à la limite du racket. Les prix ont explosé : hôtels, restaurants, bars, et cela sans réelles raisons. Vous payez parfois un café comme à Paris en sachant que la serveuse gagne 400 € par mois ». Ou un autre racontant la même pratique dans les hôpitaux.
Plus largement, un témoignage d’expat nous explique la meilleur façon de procéder : « Si je vais acheter quoi que que ce soit, j’y vais avec une amie thaïe sinon je paierai souvent deux fois le prix ! ».
Ce que complète encore CF à un niveau plus grave : « La police accepte facilement les pots-de-vin ou les demande. C’est connu qu’elle et d’autres autorités pratiquent le « taxage » à grande échelle. Ils vont voir régulièrement les commerçants locaux et les expatriés pour demander de l’argent et si tu refuses il y a un grand risque que la police fasse alors des problèmes ». Ce qui n’empêche que même si la police avec sa corruption, les autorités (« ils n’interviennent jamais lors de problèmes ! »), les Thaïs eux-mêmes semblent porter une lourde responsabilité, les visiteurs ont eux aussi la leur comme nous le dit K. « Vous oubliez de dire et c’est le plus important que le tourisme et les touristes ont participé à la dégradation du Pays du sourire par leurs comportements. » Qu’ils soient d’ailleurs Occidentaux (« que dire de leur consommation de drogue et d’alcool ») qu’Asiatiques avec « cette surfréquentation indienne et chinoise en certains endroits qui fait que vous vous déplacez comme dans le métro à 18h00″. Sans parler du sans-gêne stupéfiant des Chinois ». En résumé GD nous dit : « Il y a ce problème du changement de réglementation tous les six mois plus le baht qui n’est plus du tout attractif au niveau change. Et les victimes de cette non maîtrise du tourisme sont d’abord les Thaïlandais qui vivent justement de celui-ci. Les autorités thaïlandaises vont je pense devoir faire face bientôt à un gros problème économique ».
Enfin, pour terminer, une vision un peu différente de la situation de la Thaïlande avec celle de BF : « Je reviens de Thaïlande pour la cinquième fois depuis 2017. Je suis toujours très satisfait de mes divers séjours et particulièrement au sud, dans la région de Krabi. Il faut juste savoir choisir ses lieux de séjour et ses hôtels. » Pas faux non plus…
On se plonge dans Auto hebdo pour finir, qui nous annonce que la Thaïlande a franchi une importante étape pour accueillir un Grand Prix de F1 dans les années à venir. « En marge du Grand Prix de Monaco, le Premier ministre thaïlandais a rencontré Stefano Domenicali, patron de la Formule 1. La possibilité de voir Bangkok figurer au calendrier prochainement pourrait se rapprocher », confie le magazine spécialisé (qui parle du Premier ministre au masculin tout au long de son article…).
Bangkok pourrait avoir son Grand Prix urbain
La F1 se développe depuis longtemps sur de nouveaux territoires et cherche de nouveaux marchés. S’il semble encore un peu tôt pour l’Afrique, un développement en Asie est à l’ordre du jour. « Désireux d’accueillir son propre Grand Prix urbain à partir de la saison 2028, Bangkok pourrait bien avoir gain de cause, poursuit Auto hebdo. Au terme de la rencontre entre le PDG italien de la Formule 1 et le Premier ministre de Thaïlande, le gouvernement du pays a communiqué son enthousiasme sur les réseaux sociaux. » Il reste de nombreuses étapes à franchir avant une possible officialisation mais le projet avance indéniablement.
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