Il s’appelle Yodchanan Wongsawat mais il est bien un Shinawatra. Fils d’un ancien Premier ministre et de la sœur du patriarche, il sera proposé par le parti Pheu Thaï au poste de Premier ministre.


Certains diraient un peu trivialement : « quand il n’y en a plus, il y en a encore ». Après le père, les oncles, les tantes, la fille, voici le neveu. Dans la famille Shinawatra, il y a toujours quelqu’un pour tenter d’accéder au poste de Premier ministre. Quand on croit la famille définitivement écartée du pouvoir, elle semble réapparaître comme par enchantement.
Le neveu de Thaksin en premier choix
C’est donc, pour les élections à venir du 8 février 2026, le neveu de Thaksin Shinawatra, Yodchanan Wongsawat, qui apparaît en tête de la liste de trois noms proposée par le parti familial Pheu Thaï pour tenter de devenir Premier ministre.

Le chef du parti lui-même, Julapun Amornvivat, n’apparaît qu’en deuxième choix, ainsi que Suriya Juangroongruangkit. Preuve, s’il en fallait une, du pouvoir qu’exercent toujours Thaksin et les siens sur le parti.
46 ans, ingénieur, il doit incarner le renouveau
Celui que l’actuel chef du parti a mis en avant comme le meilleur choix possible a été loué pour ses qualités de dirigeant et surtout sa connaissance des nouvelles technologies, nécessaire à la gestion du pays. Âgé de seulement 46 ans, ingénieur de formation, diplômé de Thammasat mais aussi de l’université du Texas, il pourrait assurer une continuité familiale tout en donnant l’impression du renouveau. Après le fiasco qui a conclu le mandat de sa cousine Paetongtarn, destituée il y a quelques mois, il n’en faudra pas moins à Pheu Thaï pour tenter de reprendre les rênes. Mais le candidat n’a pas hésité à s’inscrire dans la lignée de ses aînés, promettant de suivre les traces de Thaksin Shinawatra pour restaurer le parti.
En face, les « 3 Thaï » du Parti du Peuple
Il lui faudra déployer toute l’énergie possible face au Parti du Peuple qui, plus que tout autre, se veut le porte-étendard d’une Thaïlande qui change.

Son dirigeant, Natthapong Ruengpanyawut, a présenté un concept très simple, appelé « 3 Thaï », qui sera le socle de sa politique, si son parti prend les affaires du pays en main :
- « Thaï sans opacité », c’est-à-dire gouverner dans la transparence,
- « Thaï égal », c’est-à-dire répartir équitablement le pouvoir et les opportunités,
- « Thaï à jour », c’est-à-dire mettre en place un gouvernement moderne et efficace.
Un discours simple et efficace, que tout le monde pourrait tenir et que chacun a envie d’entendre. Natthapong Ruengpanyawut, lui, n’a que 38 ans. Avantage ou handicap ? En France, on aurait peut-être dit handicap jusqu’en 2017 et l’élection d’Emmanuel Macron, à 39 ans…
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