Si le gouvernement a approuvé le projet de loi, le parlement doit maintenant l’étudier. L’ancien Premier ministre Abhisit Vejjajiva est venu dire sa désapprobation devant la commission sénatoriale.


L’ancien Premier ministre Abhisit Vejjajiva critique le projet de loi sur les casinos. Il s’exprimait la semaine dernière devant une commission sénatoriale chargée d’étudier la proposition gouvernementale d’autoriser des « complexes de divertissement » en Thaïlande, en clair d’y légaliser les jeux d’argent. Si le gouvernement a donc dit oui, c’est désormais au parlement de s’exprimer. Lors de son audition, l’ancien chef du Parti démocrate a fustigé le projet, estimant qu’il ne résoudrait pas le problème des jeux d’argent illégaux et pourrait également nuire à l’image touristique de la Thaïlande, une image qui a déjà pas mal de plomb dans l’aile par les temps qui courent.
Le royaume de Thaïlande a bien d’autres attraits touristiques
« Lorsque j’étais en fonction, j’ai rejeté des propositions similaires car les dangers de la criminalité liée aux jeux d’argent sont réels, explique-t-il. L’idée que les casinos légaux peuvent assainir l’économie souterraine est erronée. Regardez la coexistence des loteries gouvernementales et des loteries clandestines. » Un point pour lui. Mais alors pourquoi d’autres pays de la région n’ont-ils pas suivi la même voie de la sagesse ? Abhisit Vejjajiva a une réponse très claire : parce que le royaume de Thaïlande a bien d’autres attraits touristiques et n’a pas besoin de cela. Fin de le discussion pour ceux qui évoquent, par exemple, la jurisprudence Singapour (sans parler des risques de blanchiment d’argent).
20% des recettes fiscales seulement proviendraient de joueurs étrangers

« Si nous laissions de côté les casinos et adoptions une loi accordant des privilèges à d’autres types d’entreprises, je ne pense pas que nous perdrions des investissements, poursuit-il. De nos jours, je vous constamment de nouvelles attractions touristiques artificielles se développer. » Avec quel type d’attraction attirer un maximum d’investissements, de touristes et de capitaux ? Certainement difficile de trancher aujourd’hui. Selon les rapports que l’ancien Premier ministre dit avoir étudié, seules 20% des recettes fiscales issues de l’activité des casinos proviendraient de joueurs étrangers. Les 80% restants sortant de la poche des Thaïlandais. Selon lui, il y a mieux à faire pour générer des recettes intérieures et une obligation de se montrer compétitif pour attirer les étrangers. « Je crois toujours fermement, sur la base de plus de trente ans de carrière politique, que les risques et les dommages potentiels de cette politique l’emportent sur les avantages possibles », conclue-t-il. CQFD selon lui, une nouvelle fois.
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