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Margaux Serbat: "Nous sommes les représentantes d’une gauche du réel"

lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Margaux Serbat, candidate du PRG pour la 8e circonscription, a répondu à nos questionslepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Margaux Serbat, candidate du PRG pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 26 mai 2022

Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne et du 5 et 19  juin 2022 pour la 8e circonscription), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Margaux Serbat, candidate du Parti radical de Gauche pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Ma suppléante, Noëlle Flahaut-Prévot et moi-même, Margaux Serbat, sommes des citoyennes engagées, qui militons depuis des années pour une gauche républicaine et laïque. Aujourd'hui, nous considérons que la gauche n'est pas bien représentée aux élections législatives par l’alliance bancale de différents partis autour des idées extrêmes de Jean-Luc Mélenchon. Par ailleurs, nous ne partageons pas le projet de droite d’Emmanuel Macron dont la politique laisse de côté des pans entiers de la population française.

 

Le Parti radical de gauche (PRG) est le plus ancien parti politique de France, c’est le parti de Clémenceau, Jean Zay et Mendès-France, c’est pourtant un parti très moderne, voire avant-gardiste, qui défend depuis toujours les plus belles valeurs de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité. C’est une fierté pour nous de pouvoir proposer à nos concitoyens de l’Étranger la candidature d’une gauche progressiste et humaniste.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Cette circonscription s'est imposée à nous comme une évidence. Tout d'abord, ma famille maternelle est italienne et j’ai donc des liens familiaux et culturels très forts avec l’Italie. Par ailleurs, au cours de mes études et dans le cadre privé, j'ai réalisé de nombreux voyages dans beaucoup de pays et en particulier en Turquie, pays d’une immense richesse culturelle, et en Grèce pour y avoir séjourné plusieurs mois et y avoir œuvré, notamment au début de la crise économique du pays. Ma suppléante a, elle, de nombreuses attaches en Israël et à Malte. Nous nous sentons donc parfaitement légitimes pour représenter les Français de L'Étranger qui vivent dans les neuf pays de la huitième circonscription des Français de l’Étranger.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Nos histoires personnelles et familiales, nous sommes toutes deux filles d’immigrés, nous ont amenées à considérer très jeunes que le monde était mobile et qu’il fallait considérer avec beaucoup de tolérance, de bienveillance nos concitoyens qui font le choix de vivre en dehors de la France et qu’il fallait impérativement les soutenir. Nos concitoyens, qui sont installés dans tous les pays de la circonscription, méritent toute notre considération et ils doivent toujours pouvoir compter sur les institutions françaises. Je serai évidemment très honorée d’être leur représentante et de pouvoir leur proposer en toutes circonstances mon aide et mon soutien. Je veux être un lien fidèle et fiable entre eux et le Parlement français, entre eux et la France.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Le mandat de député est un travail de terrain qui permet de faire remonter au plus haut niveau de l'État les problèmes réels des Français éloignés de la France. Le député doit savoir répondre avec mesure et un vrai sens politique aux réalités des besoins de nos concitoyens. Il est celui qui porte la voix de ceux qui, loin de la France, rencontrent des difficultés et ont besoin que la France les épaule et soutienne les projets qu’ils portent.

Nous sommes persuadées qu’un député, une députée, ne doit pas être élu(e) et disparaître juste après. La politique ne doit pas répondre à des besoins électoralistes mais doit répondre à des besoins réels. Nous sommes d’ailleurs les représentantes d’une gauche du réel, républicaine, écologiste, européenne et laïque qui veut trouver des réponses concrètes aux questions de nos concitoyens.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Certains de nos concitoyens sont établis dans des pays qui connaissent une véritable instabilité politique et qui vivent même parfois dans des territoires en guerre. Il est important pour eux d’avoir l’assurance que le gouvernement français suit leur situation, est informé de ce qui leur arrive. Nous souhaitons que pour les Français qui vivent dans des pays instables, un statut spécial soit créé qui favorise leur retour en France et qui reconnaisse ce qu’ils font pour la France à l’étranger. Nous souhaitons également lutter pour la mise en place d’une écologie sociale et d’une réelle solidarité internationale à travers ce nouveau statut. Nous souhaitons aussi la mise en place d’une instruction universelle avec une facilité à accéder au même niveau scolaire qu’en France. Enfin, nous souhaitons promouvoir un accès à la culture française dans tous les pays du monde et aider nos concitoyens artistes à développer leurs activités.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Notre campagne va s’organiser de manière numérique à travers notamment les réseaux sociaux et la presse numérique. La huitième circonscription étant très vaste, il est très compliqué de faire campagne physiquement dans tous les pays qui la composent et c’est la raison pour laquelle nous allons communiquer à travers une page sur Facebook dédiée à notre campagne et permettant l’accès libre de tous nos concitoyens à nos propositions. Nous serons évidemment disponibles pour répondre à toutes leurs questions.

Nous bénéficions évidemment du soutien de nombreux humanistes, centristes, socialistes, écologistes et progressistes. Nous sommes prêtes à accueillir tous ceux qui sont déterminés à faire vivre la gauche du progrès et de la tolérance.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

Notre objectif principal est rassembler autour de notre projet tous nos concitoyens de la Huitième circonscription. Nous voulons que l’Europe soit renforcée dans ses prérogatives politiques et économiques. Nous voulons une Europe qui soit en mesure de diffuser partout dans le monde un idéal démocratique qui inspire tous les pays du monde. Nous voulons lutter pour rétablir l’équité de traitement entre tous les Français, quels que soient leurs lieux de vie : équité sociale, équité dans le domaine de l’instruction publique, équité dans l’accès aux services publics de la France, équité culturelle. Nous souhaitons également voir mise en place une véritable politique écologique à l’international.

 

Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?

Si l’activité d’un député, surtout des Français de l’Étranger, ne peut pas se mesure à ses interventions en séance, en revanche le nombre de questions écrites posées peut interroger. Il est un peu étonnant que le député sortant ait posé moins d’une question écrite par mois. Par ailleurs, et c’est aussi le sens de notre candidature, quand nos concitoyens ont été empêchés de rentrer en France lors de la crise du Covid, aucun ne nous a dit qu’il avait spontanément pensé à solliciter notre député et nous pensons que c’est bien là l’échec de l’élu sortant. La huitième circonscription ne se réduit pas à l’état d’Israël. Le PRG entend bien, dans cette circonscription comme dans toutes les autres où il est représenté, faire valoir les belles valeurs d’universalisme de la France.

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