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Échange à l’Université de Sydney: “Obtenir mon permis d’études était stressant”

Étudiante en échange universitaire en Australie.Étudiante en échange universitaire en Australie.
Écrit par Sophie Sager
Publié le 22 février 2023, mis à jour le 22 février 2023

Étudiante française en échange à l’Université technologique de Sydney de septembre 2022 à janvier 2023, Louisa nous raconte son expérience en tant qu’étudiante étrangère en Australie. Elle revient également sur ses interactions avec les Australiens. 

 

Comment vous est venue l’idée de partir en Australie et pourquoi ce pays?

J’ai toujours voulu partir pour un semestre à l’étranger. Je trouve que c’est une bonne occasion de vivre dans un autre pays pour y rester plus longtemps que juste pour y faire du tourisme. D’un autre côté, ce n'est pas non plus une période trop longue. La durée du semestre à l’étranger m’a énormément plu. 

 

C’est plus facile de partir par le biais de l’Université. Il ne faut pas avoir de visa travail pour partir, on peut avoir le visa étudiant. Je me disais aussi qu’en tant qu’étudiante sur place j’allais forcément croiser d’autres étudiants et que cela allait être plus simple pour rencontrer des personnes originaires de l’endroit.

 

Je ne sais pas quand j’aurai à nouveau l’occasion de partir aussi longtemps en Australie.

 

J’ai regardé les partenariats que mon université (Université de Berne) avait avec d’autres universités, sur notre site internet. Je savais que je voulais aller dans un pays anglophone, voulant améliorer mon accent et mes connaissances en anglais. La culture et la manière de vivre aux Etats-Unis ne me tentaient pas. Il ne restait plus que le Canada et l’Australie, mon université n’ayant pas de partenariats avec l’Angleterre. 

 

Finalement, j’ai décidé de m’inscrire à l’Université Technologique de Sydney (UTS) en Australie. Pour être honnête, je l’ai aussi choisie car c’était le plus simple au niveau administratif. J’avais le niveau nécessaire grâce à ma note d’anglais du bac pour y être acceptée. En y repensant, c’était davantage un choix guidé par la simplicité et la praticité tout en étant une destination qui m’attirait fortement. Je ne sais pas quand j’aurai à nouveau l’occasion de partir aussi longtemps en Australie.

 

Comment se sont passées les démarches pour obtenir votre PVT?

J'ai fait la demande à mon université en janvier 2022 et ils m’ont répondu en février que je pouvais partir. Après, tout a été très long car j’ai eu quelques problèmes. Je me souviens qu’il fallait compléter plein de petites étapes. Il me fallait une assurance australienne spéciale pour les étudiants en échange. L’UTS devait m’envoyer un document qui prouvait que j’étais vraiment admise en tant qu’étudiante pour un semestre. Avant d’avoir ce document je devais moi-même m’inscrire là-bas, choisir tous mes cours… 

 

J’ai fait la demande de visa fin avril. Pendant longtemps je n’ai pas vérifié ma demande et ai eu des problèmes à cause de cela. J’ai un passeport français et les Français doivent aller à l’ambassade à Paris pour les empreintes et la photo officielle. J’avais vu cela trop tard, il fallait le faire en 10 jours. J’attendais un mail pour tout changement dans ma candidature or je n’ai jamais eu ce mail. J’ai paniqué, j’ai beaucoup pleuré, tout s’écroulait devant moi. Je pensais vraiment ne pas pouvoir partir.

 

Partir en PVT en Australie

 

Mais j’avais fait ma demande de visa avec mon passeport allemand. Mes parents me l’ont d’ailleurs beaucoup reproché car je n’avais jamais vécu en Allemagne, je vivais en France, je faisais mes études en Suisse. Pour eux, les personnes de l’admission en Australie n’allaient pas comprendre la proximité qui peut exister entre les pays européens. Au final, c’est ce qui m’a sauvé. Avec le passeport allemand, je ne devais pas faire d’empreintes. J’ai juste dû leur dire que j’avais une autre nationalité. Je leur ai dit pour le passeport français. J’ai eu mon visa mais pas à temps. Donc je suis d’abord partie avec un visa tourisme. Je pouvais y rester 3 mois et faire des études. Une semaine après j’ai eu mon visa étudiant. Le tout était très stressant. 

 

Avec quelle communauté (étudiante, expatriés, locaux..) êtes-vous surtout restée sur place?

Avant mon départ, beaucoup de personnes me disaient que je n’allais être qu’avec des personnes en échange. Or je voulais aussi rencontrer des locaux, pour leur parler en anglais et apprendre à les connaître. On m’avait aussi dit que les Australiens étaient très gentils mais qu’ils ne sympathisaient pas avec les étrangers. Ils sont habitués aux voyageurs qui viennent et repartent. 

 

Voyager en Australie en tant qu'étudiant en échange.

Tous mes cours étaient en ligne, je ne rencontrais personne, encore moins des Australiens et Australiennes. C’est dommage. L’UTS organisait pleins d’activités pour rassembler les étudiants. Les activités rassemblant des étudiants en échange, j’étais beaucoup avec eux le premier mois.

 

Plus tard, j’ai eu une partie d’un cours en laboratoire où j’ai pu aller sur le campus. J’avais vraiment hâte de rencontrer les étudiants australiens. Finalement, ils étaient très gentils mais nous n'avons jamais accroché. C’est sûrement culturel, mais on s’entendait mieux entre étudiants en échange. Les priorités sont différentes et je peux le comprendre. Nous voulions découvrir le pays, sortir… Ils sont là pour étudier et paient très cher leurs études. J’ai aussi rencontré beaucoup de personnes venues pour un Working Holiday en auberges de jeunesse et en camping.Je pense que si je déménageais en Australie, je rencontrerais bien sûr des Australiens qui auraient le même style de vie que moi. On rencontre des personnes qui ont les mêmes habitudes que nous. 

 

Comment se sont passés les cours ? Quelles sont les différences et similitudes entre votre université en Europe et celle en Australie?

J’étudie la géologie à Berne. Les cours étaient complètement différents. Ce n’était pas le cas pour tout le monde mais personnellement j’avais tout en ligne. Ce n’était même pas des cours sur zoom, ils se présentaient sous la forme de modules : il fallait tout lire, répondre à des questions et visiter des sites internet pour approfondir les connaissances. Toutes les deux semaines, il y avait un quizz en ligne dont chacun comptait pour 10% de la note finale. 

 

Etudier à l'Université de Sydney.

 

Les excursions sur le terrain n’étaient pas les mêmes non plus. A Berne, j’ai l’habitude d’excursions très intenses et de journées très chargées. A Sydney, les excursions durent plus longtemps mais sont beaucoup moins chargées. 

 

En général, tous les cours étaient bien expliqués, je n’ai pas eu de problème de compréhension. Le niveau était plus facile d’après moi. Nous en avons parlé avec d’autres étudiants en échange, nous sommes tous d’accord. Mais la charge de travail est énorme, il y avait beaucoup de rendus. Je dirais que la charge de travail est inversée. Chez nous, il y a une session d’examen avec beaucoup de stress à la fin. A Sydney, il faut rendre des écrits tout le long du semestre, mais il n’y a pas de grosse période d’examen à la fin. 

 

 

Je ne le regrette pas du tout et le referais de la même façon si je devais.

Que ressentez-vous depuis que vous êtes rentrée?

Je ne sais pas trop quoi dire. Je ne suis pas dans l’optique de vouloir y retourner absolument. J’ai davantage vécu six mois à découvrir le pays qu’à nouer des liens avec des personnes sur place. Rien ne me retient.

 

Je ne le regrette pas du tout et le referais de la même façon si je devais. Mais je ne me sens pas mal d’être rentrée. Je sais qu’il n’y a pas que les voyages dans la vie et mes parents et amis me manquaient beaucoup. J’ai adoré vivre ce que j’ai vécu et sais que c’est une expérience que j’emporterai avec moi tout au long de ma vie mais je suis également contente d’être rentrée.

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