La Suède s’est distinguée en Europe, et en Scandinavie, par sa réponse face à la pandémie, notamment caractérisée par l’absence de mesures coercitives. Une commission chargée par le gouvernement d’enquêter sur la gestion de la crise a publié la semaine dernière son rapport.
Depuis le mois de juin 2020, une commission est chargée par le gouvernement d’enquêter sur la réponse de la Suède face à la pandémie. Dirigée par le juriste Mats Melin, elle travaille en collaboration avec les équipes de recherche de l’Université de Stockholm. Son premier rapport, consacré à la protection des personnes âgées et publié en décembre 2020, avait déjà conclu à une protection insuffisante de cette tranche de la population.
Le second rapport a été publié le 29 octobre 2021 sur le site de la commission. Intitulé Sjukvård och folkhälsa (Soins et santé publique), il présente des critiques à l’encontre des mesures adoptées par la Suède, jugeant la réponse de la Suède trop lente. Le rapport souligne le manque de préparation et de centralisation des mesures, notamment en ce qui concerne les stratégies de test et de traçage du virus. Il reproche aussi au gouvernement ses mesures non coercitives reposant avant tout sur le volontariat et la responsabilité individuelle.
Si le rapport fait l’éloge du personnel de santé et remarque la capacité d’adaptation du système de santé, il rappelle toutefois l’impact à la fois physique et mental de l’effort national. La Suède a en effet mieux affronté la pandémie que la plupart des pays européens, mais elle a été bien plus affectée que le reste de la Scandinavie. Le rapport final, attendu en février 2022, devra donc permettre au gouvernement de tirer des leçons de la crise et de mettre en place les changements nécessaires.
Le rapport (en suédois) et son résumé en anglais sont disponibles sur le site de Coronakommissionen.