Édition internationale

La ministre française des Armées Catherine Vautrin en visite à Stockholm

Le 24 novembre, la ministre française des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, s’est rendue à Stockholm. Cette visite a été l’occasion de la tenue d’une réunion bilatérale avec son homologue suédois Pål Jonson, suivie d’une conférence de presse conjointe. Elle s’inscrit dans la continuité de la venue du président Macron en janvier 2024.

Catherine Vautrin et Pål Jonson à StockholmCatherine Vautrin et Pål Jonson à Stockholm
Les ministres Catherine Vautrin et Pål Jonson à Stockholm. Capture d'écran de la conférence de presse du 24 novembre 2025
Écrit par Carla-Rose Biausque
Publié le 3 décembre 2025, mis à jour le 4 décembre 2025

 

Une coopération franco-suédoise réaffirmée

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du tournant diplomatique amorcé lors de la visite en Suède, les 30 et 31 janvier 2024, de Emmanuel Macron. À cette occasion, la France et la Suède avaient renouvelé le partenariat stratégique entre Paris et Stockholm, posant les jalons d’une coopération renforcée notamment dans le domaine de la défense. Cela s’est alors traduit par la signature d’une déclaration d’intention entre Sébastien Lecornu et son homologue suédois, Pål Jonson. Les deux pays partageaient déjà une vision stratégique commune sur des dossiers essentiels : la poursuite du soutien à l’Ukraine, l’adhésion de la Suède à l’OTAN et la nécessité de renforcer l’Europe de la défense. L’arrivée de Catherine Vautrin un an après ce sommet est la traduction concrète de ce partenariat : accroitre la capacité militaire suédoise mais aussi bâtir des liens industriels franco-suédois structurés.

La rencontre intervient également quelques mois seulement après la signature, le 18 juin 2025, d’une feuille de route franco-suédoise visant à renforcer la coopération en matière d’armement au Salon international de l’aéronautique et de l’espace. Cette signature représente un signal fort en faveur de la construction de l’Europe de défense et s’inscrit dans la continuité des liens qui unissent les deux pays notamment par la mise en œuvre d’équipements communs.

 

« Je voudrais rappeler que la Suède est un partenaire avec lequel notre coopération s'approfondie de manière accélérée. Nous apprécions le nombre et la richesse de nos domaines de coopération. Notre discussion de ce matin est le reflet d'un lien de confiance, de solidarité et de convergence stratégique, qui devient de plus en plus étroit. », Catherine Vautrin 

 

Une réunion bilatérale essentielle 

Les ministres Catherine Vautrin et Pål Jonson ont évoqué trois sujets essentiels :

- Le renforcement du flanc nord de l’Alliance : Les deux ministres ont insisté sur l’importance stratégique du flanc nord, devenu une zone clé pour la sécurité européenne depuis l’entrée de la Suède dans l’OTAN. Ils ont souligné la nécessité de développer l’interopérabilité des forces, notamment dans la région baltique et en Arctique. Cela passe également par une hausse du budget : la Suède a doublé ses investissements de défense sur ces quatre dernières années tandis que la France annonce une hausse de 13% en 2026.

- La coopération dans le domaine de l’industrie de défense : Ils estiment que la Suède et la France ont une certaine responsabilité en matière de production industrielle dans le domaine de la défense. Cette réunion a permis d’aborder plusieurs pistes concrètes : les besoins suédois en matière de capacités navales, dont l’acquisition future de frégates modernes, et les discussions techniques autour du système de surveillance aérienne GlobalEye, produit par Saab, pour lequel la France a manifesté un intérêt croissant.

- Le soutien européen à l’Ukraine : Ils en font une priorité commune. Les ministres ont rappelé l’importance d’une approche européenne coordonnée ainsi que leur attachement à une solution de paix durable, négociée avec et pour les Ukrainiens. Ils ont évoqué les lettres d’intention signées avec le président Zelensky, soulignant leur complémentarité : au-delà du symbole politique, elles traduisent une volonté partagée d’aider l’Ukraine à renforcer ses capacités de défense, son industrie militaire et son autonomie stratégique.

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