Les Français en Suède sont appelés à voter pour leurs conseillers des Français de l’étranger le 30 mai 2021 et dès le 21 au 26 mai par internet. Lepetitjournal.com Stockholm vous présente une tête de liste par jour, par ordre du tirage au sort de l’Ambassade. Aujourd’hui, découvrez notre entretien avec Nadine Pripp, pour "Au service des français de Suède", élue sortante, membre élue à l'Assemblée des français de l'étranger depuis 2006.
Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases
Il y a plus de trente ans, la Suède s’est imposée comme une évidence. Après avoir vécue en Espagne et en Australie, j’ai débarqué avec mon époux suédois à Stockholm par moins 20 degrés et de la neige presque jusqu’à la taille !
J’ai adoré ce dépaysement et je me suis immédiatement attachée à ce pays sain, peuplé de gens optimistes, sportifs. Mon lien indéfectible avec la France et mon sens de l’entraide m’ont poussé à m’investir au sein de l’UFE (Union des Français de l’étranger pour la Suède), dont je suis devenue la présidente, puis à me présenter aux élections de l’étranger en 2006. Je suis actuellement conseillère des Français de Suède et conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord. J’aime beaucoup rencontrer des gens différents, c’est primordial pour connaître les personnes que nous représentons et tellement enrichissant.
Je considère que c’est une chance de pouvoir être utile.
Pour finir cette présentation, j’ajouterai que j’ai deux superbes garçons qui ont fréquenté la Franska Skolan, j’ai ainsi été très engagée dans l’association des parents d’élèves.
Comment avez-vous constitué votre liste ?
Assez naturellement avec des femmes et hommes de terrain, actifs, généreux, volontaires, qui par leurs parcours professionnels représentent notre communauté française en Suède et qui sont animés du vif désir de donner de leur temps aux autres. Il s’agit d’un engagement sincère et déterminé auprès de notre communauté au dessus de toute idéologie. Une belle équipe, quoi !
Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de Suède ?
Je souhaite que chaque Française et chaque Français vivent une expatriation harmonieuse et enrichissante. Nous avons la chance d’avoir quitté un beau pays pour un autre beau pays, un choix que nous avons fait par amour, pour des éudes ou pour le travail, mais dans tous les cas un choix délibéré donc le défi ? Oser suivre son rêve ! et en tant que conseiller consulaire, je suis là pour les accompagner à réussir ce défi.
Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l’étranger ?
L’élu du terrain doit répondre présent quand on a besoin de lui.
Son rôle est double : d’abord être accessible à tous pour réagir aux problématiques personnelles ou collectives ; ensuite , veiller à ce que nos compatriotes résidant à l’étranger soient traités de manière équitable par rapport aux Français de l’Hexagone, par exemple en matière de fiscalité. Nous ne demandons aucun privilège, mais ne voulons pas non plus être pénalisés.
Dans les deux cas, cette démarche nécessite souvent de solliciter divers relais avec patience et ténacité : l’administration, les parlementaires des Français de l’étranger, les associations locales ou encore l’opinion publique.
Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?
J’ai un programme avec une liste de propositions, mais je vous répondrai que je n’ai qu’un seul axe : faciliter la vie de mes compatriotes. Parallèlement, je veux m’attaquer à des défis que je ne pourrai résoudre seule, mais avec l’aide de notre poste consulaire, de nos parlementaires et celui des acteurs de notre communauté.
Deux situations m’interpelllent : D’abord le fait qu’un nombre croissant d’enfants Français ne parlent pas français. C’est fréquent chez les couples binationaux. Je souhaite promouvoir le programme FLAM (Français Langue Maternelle) qui permet d’offrir aux enfants un apprentissage de la langue française au travers d’association de parents.
Autre point où je ne veux pas me limiter à jouer les lanceurs d’alerte : revoir le dispositif STAFE (Soutien au tissu associatif des Français de l’étranger) , ce fonds qui remplace désormais la réserve parlementaire. Il permet de donner un coup de pouce financier aux associations locales, ce qui est très important . Les demandes de subvention sont désormais gérées de façon discrétionnaire par l’Administration à Paris. Je demande la démocratisation intégrale du processus. De plus il faudrait revoir les critères, par exemple le dispositif soutient que le lancement d’activités et non pas ceux qui fonctionnent déjà et souhaitent se développer.
Pour finir, sur un plan économique, je voudrais faciliter la mise en relation des entrepreneurs français avec l’écosystème suédois très avancé dans le domaine de la transition écologique ainsi que les services à la personne . Le but serait de faire éclore des jeunes pousses et des partenariats.
Autre point : Depuis peu, des entreprises (petites et moyennes) françaises, sans aucun lien juridique avec la France pourront désormais avoir accès au VIE (Volontariat International en Entreprise), qui jusqu’à maintenant était réservé aux entreprises agrées par Business France. D’autre part les formations BTS, DUT ou licence professionnelle sont mises en avant. Aujourd’hui 92% des VIE ont un BAC+ 5.
Je souhaite divulguer cette information pour que nos entrepreneurs Français puissent bénéficier de cette opportunité.
Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalité de vote et candidats en Suède.