Dans le cadre d’une conférence sur l’égalité femme-homme, la rédaction a eu l’opportunité d’interviewer Charlotte Minvielle, candidate EELV aux élections législatives de juin pour les circonscriptions des pays du nord.
Quel est le but de votre visite en Suède ?
Le but de ma visite en Suède, c’est de rencontrer les Français et les Françaises qui vivent ici, car je suis candidate pour les élections législatives en Europe du Nord. C’est une circonscription qui a un certain nombre de pays et la majorité des votants sont en Angleterre. J’habite à Londres et c’est à peu près 70 % de l’électorat, mais pour moi, c’était vraiment important de venir aussi en Scandinavie parce que ça fait aussi partie de ma circonscription et je voulais pouvoir comprendre quelles sont les différentes problématiques des Français.
Je pense que le rôle d’un député des Français de l’étranger, c’est bien sur de s’assurer qu’on améliore les conditions de vie pour les Français dans la circonscription, mais aussi de se dire « qu’est ce qui se fait de bien dans d’autres pays de la circonscription qu’on pourrait appliquer en France ».
Au regard de votre parcours, vous vous êtes engagée dans l' humanitaire, est ce que c’était une suite logique pour vous de vous engager dans la politique ?
Oui, je pense que mon engagement a toujours été dans la justice sociale, dans les droits humains, le développement international et c’est vrai que pour moi Europe Écologie Les Verts, c’est un parti qui incarne vraiment toutes les problématiques liées à l’environnement, mais aussi l’égalité, la justice sociale et les organisations dans lesquelles je me suis engagée et pour lesquelles j’ai travaillé portaient aussi ces valeurs-là. Je pense donc que c’est une continuité, je pense que c’est important, la société civile joue un rôle pour faire changer les choses, mais le monde politique aussi. C’est un flux peut être plus sur les politiques, les lois, les budgets et cetera, mais je pense que cela va main dans la main avec mes valeurs et mes engagements.
Qu’est-ce qui vous inspire en Suède ?
En Suède, je pense que comme on en a parlé lors de cette conférence sur l’égalité homme-femme, le fait que le congé parental soit beaucoup plus égal, crée une société plus égalitaire ou en fait, les deux parents s’occupent de façon en peu plus équivalente des enfants et je pense que ça change plein de choses au quotidien pour les femmes et aussi pour leur accès à l’emploi, il y a moins de discrimination dans ce domaine.
Vous avez donc choisi de vous rattacher à cette circonscription des pays du nord par rapport à votre rattachement à Londres ?
Exactement, cela fait 15 ans que je vis à Londres et je suis même devenue binationale, je suis devenue britannique il y a de ça 3 ans. C’est vrai qu’avec le Brexit ça crée quand même beaucoup de craintes pour la plupart. Des Français, des Européens ou des étrangers se disent « la nationalité ça me sécurise quand même la possibilité d’être là », ce qui n’est pas le cas de tout le monde et j’ai vraiment eu de la chance de pouvoir l’obtenir et puis ça me permet aussi du coup d’avoir quelque chose à dire en terme de vote aussi dans le système britannique.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre programme ?
Je pense que dans notre programme, le rôle d’un député, c’est d’avoir des priorités nationales et donc c’est sûr que mettre l’écologie, la justice sociale, l’égalité et plus d’investissement dans les services sociaux, est au cœur de ce qu’on porte chez EELV. Après en ce qui concerne les français de l’étranger nous on veut que le dispositif d’aide social, accordé par certains consulats pendant la crise sanitaire pour les français vulnérables soit prolongé.
On veut aussi qu’il y ai un accès plus juste a l’éducation française, donc renforcer le soutien des petites écoles, pour qu'elles bénéficient de plus de soutien, pour que des parents qui ont pas forcement la possibilité de mettre leurs enfants dans un lycée français puissent le faire. Je pense que c’est quelque chose qui est important.
Il y a aussi la thématique du transport, on veut vraiment rendre les trajets dans les différents pays de la circonscription et entre par exemple entre la France et l’Angleterre plus accessible. On aimerait bien qu’il y ait un tarif jeune pour Eurostar, que les prix de l’aviation soient plus taxé et qu’une mobilité moins polluante soit possible. On veut aussi qu’il y ait une dématérialisation des services consulaires pour pouvoir voter dans différents endroits ou faire une procuration ou encore refaire un passeport. Cela permettrait à plus de gens qui ne sont pas dans les capitales d’avoir plus facilement accès à ces services consulaires.
Thaïs Caffiaux