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Le Premier ministre suédois annonce sa démission

Stefan LöfvenStefan Löfven
Stefan Löfven, capture d'écran SVT
Écrit par Hugo Messina
Publié le 28 juin 2021, mis à jour le 29 juin 2021

La décision vient de tomber ce lundi 28 juin 2021, Stefan Löfven, chef du gouvernement en Suède, a remis sa démission. Un nouveau gouvernement devrait être créé dans les prochains jours, évitant ainsi la tenue d’élections anticipées.

 

Un choix motivé en partie par le contexte de Covid-19

On savait depuis la semaine dernière avec le vote de défiance voté par les députés qu’un changement politique en Suède interviendrait. Jusqu’à aujourd’hui minuit, celui qui est désormais l’ancien Premier ministre du pays devait annoncer sa décision. Soit une démission, laissant la possibilité aux partis d’opposition de se consulter pour former un nouveau gouvernement, soit organiser des élections anticipées, pour élire une assemblée temporaire avant les législatives de 2022.

C’est donc vers la première option que Löfven s’est tourné en fin de matinée. Sa majorité, le parti Social-Démocrate, a perdu la confiance accordée par le Parlement. Il s’agit d’une grande première dans le royaume scandinave. Ainsi, l’ancien Premier ministre s’est résigné et annonce en conférence de presse avoir pris cette décision « dans l’intérêt de la Suède ». Ce choix a notamment été motivé par le contexte sanitaire actuel, à cause duquel l’organisation d’élections anticipées aurait été complexe. Devant les journalistes, Stefan Löfven fait part de la difficulté de cette annonce, qu’il juge comme étant « la décision politique la plus dure » qu’il ait eu à prendre. Il critique également l’extrême droite, à l’initiative du vote de défiance contre le gouvernement fraîchement démis, car selon lui « ils ont condamné le gouvernement sans avoir d’alternatives propres pour le remplacer ».

 

À présent, place aux discussions

Désormais, les partis vont se réunir pour débattre et trouver un nouveau gouvernement, d’un commun accord. C’est un moment que l’on appelle talmansrunda en suédois, permettant aux chefs de file des partis et aux présidents des assemblées de discuter de l’avenir politique du pays. Plusieurs partis vont se battre pour obtenir la majorité dans le prochain gouvernement. Bien entendu, on retrouve les sociaux-démocrates, parti sortant, mais les membres de l’opposition pourraient bien avoir leur mot à dire, surtout s’ils parviennent à fonder une majorité stable. Notamment, on peut citer l’extrême droite, ou encore la gauche, habituellement soutien de la majorité, mais qui a refusée cette fois-ci les propositions de loi faites par les sociaux-démocrates.

Au cas où les discussions resteraient stériles, des élections anticipées devraient alors arriver. Le pays semble encore loin de ce scénario, même si tout reste possible quand on observe le contexte politique suédois actuel. L’ancien Premier ministre souhaite éviter cette voie à tout prix.

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