Après une longue carrière de danseuse et maitre de ballet en Europe, l’ouverture d’une école de danse à Madrid, Sophia Laureri, née à Monaco (d’où SBM), arrive à Singapour en 2016. Elle donne ses premiers cours de danse en 2017 puis ouvre son studio de danse SBM (Sophia Ballet of Monaco) en 2019 à Serangoon. Elle y accueille des élèves de tout âge et de tout niveau.
Seulement voilà ! Pour elle aussi, dû au Covid-19, son école doit fermer et ses cours sont arrêtés ! Comme les autres, elle doit réinventer sa manière de transmettre sa passion et n’a pas d’autre choix que de donner ses cours via une plateforme online. Lepetitjournal.com est curieux de savoir comment s’organise cette nouvelle façon d’enseigner.
Lepetitjournal.com : la sentence est tombée comme un couperet, quelle a été votre réaction ?
Sophia Laureri : Je m’étais déjà préparée à cette éventualité, de plus il était pour moi impensable d’arrêter les cours et ainsi perdre tout le travail, les efforts et les progrès de mes petits rats surtout que certaines devaient enfin voir leurs rêves se réaliser le 1er avril ; monter sur pointes !!
Comment avez-vous organisé vos cours ?
En premier nous avons transformé le studio de Serangoon, avant de tout redescendre en catastrophe 5 jours plus tard à la maison… mais Il a fallu acheter tout un système adéquat, système d’éclairage, micro sans fil, mixer audio, un très grand écran et surtout un projecteur laser puissant, suite au deuxième changement un mur de l’appartement serra mon écran définitif, tout cela afin de bien visualiser les élèves, en grands et ainsi voir leurs défauts pour les corriger, ceci est primordial et finalement nous avons dû conduire un certain nombre de tests avec parents et élèves. Parallèlement nous avons aussi démonté et transporté les barres du studio pour que certains petits rats puissent les utiliser chez elles (essentiellement pour les débutantes sur pointes)
Les débuts ont été aussi stressants qu’une première de ballet ; j’avais un trac fou ! Le système allait-il marcher correctement ? Les réseaux internet allaient-ils être suffisants ? l’interaction avec les élèves allait-elle être bonne ? et enfin mes petits rats et moi allions-nous réussir à garder notre complicité ?
Aujourd’hui après 3 semaines je peux dire que c’est une super réussite. Nous continuons de faire du très bon travail et surtout nous continuons à progresser ; je suis très fière de mes élèves et surtout des plus petits, 5/6 ans, pour lesquels à cet âge la proximité physique est encore plus importante.
Dans cette situation bien particulière, j’ai même des ex-élèves, à présent confinées en Europe qui se joignent aux cours pour mon plus grand bonheur
Un grand BRAVISSIMO à tous, ainsi qu’à toutes mes grandes élèves de Pilates J
Conservez-vous les mêmes horaires ?
Oui je conserve les mêmes horaires avec quelques répétitions en plus après le cours car nous préparons toujours la Belle au bois dormant pour le mois de juin !!
Est-ce possible d’enseigner la danse de cette manière à des enfants ?
Oui, mais attention tout est question de relation, j’ai toujours eu avec mes élèves une approche basée sur la complicité individuelle, cependant que, online l’interaction physique, tactile, n’existant plus cela demande beaucoup plus d’efforts et une attention visuelle intense.
Comment procéder si l’on veut suivre vos cours ?
Je suis joiniable par Whatsapp au +65 97814784, par le site www.sbm-sg.com et encore sur facebook : Sophia sbm.
Si vous aussi vous avez dû réorganiser votre manière de travailler et que vous désirez témoigner, n’hésitez pas à prendre contact avec lepetitjournal.com par email à catherine.zaccaria@gmail.com
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