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Danza Attitude, et si on dansait « online » ?

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Écrit par Catherine Zaccaria
Publié le 7 avril 2020, mis à jour le 8 avril 2020

C’est en septembre 2019 que Sabrina Zuber ouvre son école de danse « Danza Attitude » à Singapour. Comme toute nouvelle activité, elle se confronte à la rentabilité de sa petite entreprise et au fil des mois sa clientèle se fait de plus en plus riche. Les cours sont variés, les horaires aussi et elle y accueille toutes les tranches d’âge.

Seulement voilà ! Comme tout le monde, dû au Covid-19, elle se retrouve confrontée à la fermeture de son école de danse ! Qu’à cela ne tienne ! Sabrina ne se laisse pas abattre pour autant. Si son mari peut travailler de la maison, pourquoi pas elle ? Lepetitjournal.com est allé à sa rencontre afin qu’elle nous explique son nouveau mode de fonctionner.

 

Lepetitjournal.com : la sentence est tombée comme un couperet, quelle a été votre réaction ?

Sabrina Zuber : A vrai dire, c’était presque un soulagement, car pendant que les chiffres des cas positifs devenaient de plus en plus importants, on sentait grandir notre responsabilité de faire venir élèves et enseignants au studio et nous nous devions de leur garantir leur sécurité.

L’idée de passer « online » est arrivée comme une évidence. Il a juste fallu convaincre les enseignants et les élèves qui ont répondu immédiatement présent à notre appel.

Tout le monde a souhaité continuer à danser, à avoir ce moment de trêve dans la journée ou s’occuper de soi-même, se faire du bien en se faisant plaisir. C’est cette passion qui l’a emporté sur les difficultés logistiques et techniques.

 

Comment avez-vous organisé vos cours ?

Nous avons testé le programme Zoom, acheté un compte business et invité toutes nos élèves et enseignants à ouvrir un compte personnel gratuit afin de pouvoir participer aux séances.

On a regroupé des classes par niveau et par style de dance et nous sommes désormais à la deuxième semaine de « télé leçon ». So far so good !!

Il faut une bonne dose de patience, surtout au départ. Pas tout le monde est à l’aise avec cet outil informatique, il faut du temps pour explorer les différentes options, audio/vidéo/affichage d’écran, pour choisir - par exemple - ou placer l’écran pour avoir une vision optimale de l’enseignante et vice-versa. Il faut aussi expliquer comment notre format d’école aura une « pause virtuelle » d’un mois (en espérant que cela suffise à réduire la diffusion du virus) sans qu’il y ait des pertes du côté financier ni pour l’école ni pour les élèves, qui ont toutes payé un abonnement.

Nous avons décidé d’ouvrir toutes nos classes à toutes nos élèves : chacune est libre de joindre le cours qu’elle souhaite. On invite les élèves de danse jazz à tester le ballet et vice-versa. Si un soir une maman a à côté d’elle un enfant qui souhaite absolument danser avec nous, cela est aussi possible.

Notre but principal est de continuer à souder notre communauté autour de notre passion pour la danse. La risque du confinement est justement celui d’éloigner les gens, de diluer l’intérêt vers une activité « pas essentielle », de mettre de la distance émotionnelle entre les personnes. Au contraire, nous voulons transmettre un message positif, le sentiment de faire partie d’une grande famille qui est là, chaque semaine, malgré tout.

 

Est-ce possible d’enseigner la danse de cette manière à des enfants ?

Actuellement nous avons une seule classe d’ados qui répondent plutôt positivement aux cours « online » (en effet elles ont l’habitude de la réalité virtuelle !). Je pense qu’il est certainement possible d’enseigner à des jeunes enfants aussi, l’enseignant en revanche a besoin de toutes son énergie et charisme pour réussir à garder l’attention des plus petits ; idéalement les leçons sont plus courtes et plus ludiques, moins orientées vers la technique.

 

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Conservez-vous les mêmes horaires ?

Oui, car les élèves avaient réussi à organiser leur vies privées et professionnelles autour de certains créneaux. On essaie de chambouler le moins possible la structure préexistante et surtout d’ancrer une routine. Je pense que la routine est un élément de guide assez important pendant ces temps où toutes nos habitudes et nos rythmes ont subi une agression violente.

 

Comment procéder si l’on veut suivre vos cours ?

Nous ouvrons nos classes à tout le monde ! Si quelqu’un souhaite essayer pendant la période de confinement et sans avoir l’obligation de signer un abonnement annuel, il suffit de nous contacter via email à danza.attitudde.sg@gmail.com ou à travers nos pages Facebook et Instagram.

C’est peut-être un bon moment pour tester la danse dans le confort de sa propre maison et sans la pression du regard des autres. Quand cette période si difficile sera terminée, la personne pourra décider (ou pas) de danser avec nous.

Depuis l’ouverture de l’école notre motto est : Life is a dance…Join the dance ! Rien de plus optimiste, n’est-ce pas ?

 

Si vous aussi vous avez dû réorganiser de manière originale et inhabituelle votre façon de travailler et que vous désirez témoigner, n’hésitez pas à prendre contact avec lepetitjournal.com par email à catherine.zaccaria@gmail.com

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