A Singapour aussi le débat existe sur le port du foulard; en l'occurrence concernant la légitimité de l'autoriser ou de l'interdire dans un certain nombre de professions.
Le débat, déjà ouvert en juillet, a été réactualisé par la déclaration, le mois dernier, d'un professeur de l'institut polytechnique, s'interrogeant, dans un forum, sur les raisons d'interdire le port du voile pour les infirmières. Lancé la semaine dernière sur Facebook, le Singapore Hijab movement a collecté 18000 likes.
A Singapour, le port du voile par les femmes musulmanes n'est actuellement pas autorisé dans les emplois du secteur public qui requièrent le port d'un uniforme, tels que les infirmières, la police ou l'armée.
Le Premier ministre Lee Hsien Loong a rencontré mardi dernier les députés issus de la communauté malaise-musulmane pour évoquer cette question. Il a souligné, en la circonstance, le souci de "créer un environnement où les musulmans et ceux ayant une autre foi puissent pratiquer leur religion librement et paisiblement" tout en rappelant qu'il fallait expliquer" pourquoi nous devons gérer de manière équilibrée les besoins différents d'une société pluri-ethnique et pluri-religieuse".
L'initiative a été relayée et commentée avec les mêmes précautions par le ministre en charge des affaires musulmanes, Yaacob Ibrahim, et par Teo Chee Hean, le Premier ministre adjoint en charge de la culture, de la communauté et de la jeunesse. Mais il semble que le "compromis" actuel n'ait pas clos le débat.

















