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Olga Kurylenko et Romain Duris - Peur sur la ville !

Olga Kurylenko et Romain DurisOlga Kurylenko et Romain Duris
Écrit par Emmanuel-Pierre Hébé
Publié le 13 novembre 2018

Un nuage de brume toxique venant des profondeurs de la terre envahit Paris à la suite d’un tremblement de terre. Les survivants se réfugient dans les étages élevés ainsi que sur les toits de la capitale pour tenter de survivre. Un couple va tout mettre en œuvre pour sauver leur petite fille, enfant-bulle vivant dans un caisson hermétique, dans leur appartement situé quelques étages plus bas, dans la brume. Voilà le scénario de Dans la brume, réalisé par le canadien Daniel Roby, avec Romain Duris et Olga Kurylenko. De passage à Singapour à l’occasion du French Film Festival, les deux acteurs nous racontent leur expérience de ce tournage et leurs projets plus personnels.

 

La science-fiction est un registre dans lequel on vous connaît peu. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’accepter ces rôles ?

Olga Kurylenko : Pour moi, c’est le scénario que j’ai trouvé très sympa. Par ailleurs, les films de science-fiction étant rares en France, cela renforçait l’ambition et l’intérêt du projet. Le fait que l’action se déroule à Paris était tellement nouveau et inattendu que j’ai voulu y participer.

Romain Duris : Pareil qu’Olga, il est vrai que les challenges sont attirants. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un film comme ça, fantastique, d’aventures, d’action, de science-fiction… je ne sais pas quel terme lui attribuer, dans Paris. C’est beau d’avoir une espèce de drame dans une ville, de fait, assez romantique. Dans une ville plus moderne, cela aurait peut-être été plus attendu. La ville qui a été choisie a quelque chose d’authentique, et le fait de ramener un événement catastrophique à l’intérieur, cela avait quelque chose de cinématographique. Et puis les personnages étaient attachants, ils ont ce défi à relever de sauver leur fille. On a l’impression d’avoir affaire à des héros.

 

On vous voit escalader des façades, grimper sur les toits… Est-ce que le tournage a été physique ? Comment se prépare-t-on pour ce genre de film ?

Romain Duris : Oui, le tournage a été physique. Il y a les toits mais aussi les courses. La brume était présente sur le tournage. Courir, monter, descendre les escaliers avec les masques n’était pas évident, même si cela ne se voit pas forcément dans le film. Et on faisait souvent beaucoup de prises, donc le  tournage a plutôt été physique. Mais on aime ça tous les deux (se tournant vers Olga, qui acquiesce). Pour la préparation, on est en forme déjà (rires) ! Mais il est vrai que l’équipe a eu la chance qu’on ait suffisamment la pêche pour tenir toutes les prises et courir dans les escaliers.

Olga Kurylenko : Il est vrai que Daniel Roby nous a bien fatigués. Il a tout fait pour que ce soit le plus authentique possible. La valise que je porte n’était pas en carton pour plus de réalisme. Elle était lourde et énorme ! J’ai même réussi à rentrer dedans à la suite d’un pari fait avec l’équipe (rires) ! Nous avons même pu la fermer. J’avais posté une photo sur mon compte Instagram.

 

L’ambiance du film est un peu particulière… Sorte de huis-clos anxiogène qui se joue sur les toits de Paris et dans la brume…

Olga Kurylenko : Oui, la brume était toujours omniprésente. On n’y voyait rien du tout, et c’était parfois un problème. Courir en descendant les escaliers, sans voir où on met les pieds, est vraiment dangereux. En plus, les escaliers étaient en bois, très glissants. À chaque instant je pensais me tuer (rires) !

Romain Duris : Tout était quatre fois plus compliqué à cause de la brume. Nous ne pouvions pas voir l’équipe, nous n’entendions que des voix qui nous donnaient des consignes. Et comme la fumée n’était pas évacuée entre les prises, cela créait une sorte de sas dans lequel nous vivions en permanence. Nous, à la rigueur, nous pouvions sortir, mais les techniciens ont passé des journées entières dans cette atmosphère. Par conséquent, ces conditions ont créé une ambiance de tournage particulière. Etrangement, lorsque la brume ne nous enveloppait plus, nous stressions ! C’est une sorte de huis-clos anxiogène, oui, mais le couple de personnes âgées qui recueillent Mathieu et Anna apporte quelque chose de différent, une réalité qui lui est propre. Sur le plateau d’ailleurs, ils étaient vraiment drôles. Comme un vieux couple un peu hors du temps.

 

Romain, votre séjour à Singapour est aussi l’occasion de montrer vos dessins au public. Le dessin, c’est un univers dans lequel on vous connaît peu. Et pourtant, vous dessinez depuis toujours. Pourquoi avoir privilégié le cinéma ?

Romain Duris : C’est le cinéma qui m’a attrapé ! Lorsque j’étais jeune, je me préparais à faire un métier dans l’illustration, lorsque le cinéma a débarqué dans ma vie, brutalement ! J’ai enchaîné les films avec des réalisateurs qui me plaisaient et j’ai été happé. J’ai mis le dessin un peu de côté. Mais les deux sont différents. Lorsque je dessine, je suis un peu réalisateur, j’ai mon discours à moi. Aujourd’hui, je me régale en dessinant.

 

Vos dessins sont actuellement exposés à l’Alliance française. Que représente cette exposition pour vous ?

Romain Duris : C’est une opportunité très agréable car il n’y a qu’un enjeu personnel, et non de vie. J’ai un autre métier à côté. Cette position est confortable.

 

Olga, vous avez une carrière à l’international avec le cinéma américain. Vous tournez aussi en France, et vous vivez en Angleterre. Comment arrivez-vous à concilier votre vie professionnelle et votre vie privée ?

Olga Kurylenko : J’ai toujours été habituée à me déplacer pour travailler. Ce n’est pas facile avec les enfants, mais j’y arrive avec de l’organisation. J’essaie de revenir le plus possible pour voir mes amis et mes proches. Mais j’essaie autant que possible de ne pas trop m’éloigner d’eux.

 

Et Singapour, vous connaissiez ?

Romain Duris : C’est la première fois que je viens.

Olga Kurylenko : Deuxième fois pour moi. J’adore ! C’est très vert, c’est beau ! 

 

Emmanuel-Pierre Hébé
Publié le 13 novembre 2018, mis à jour le 13 novembre 2018

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