Les résultats sont tombés et ils sont plutôt très bons pour le LFS : 100% de réussite au baccalauréat avec 94 % de mentions dont 57% de mentions « Très bien » et trois élèves avec une moyenne de 20/20. Et Maintenant ? Après cette étape cruciale, où vont étudier ces brillants bacheliers ? Comment la mise en place de la nouvelle plateforme Parcourus a-t-elle été perçue à Singapour ?
Les étudiants de Terminale étaient cette année 141, répartis entre 4 classes S, 2 classes ES, 1 classe L (4 élèves uniquement) : un profil d’élèves résolument scientifique qui se reflète automatiquement dans les choix post-bac.
Cependant, comme nous le précise M. Christian SOULARD, proviseur du LFS: « les orientations de nos élèves ne sont pas pour l’instant définitives. Des élèves attendaient les résultats du bac. Et la phase complémentaire de Parcoursup a débuté le 26 juin. On sera fixé plutôt vers le mois de Septembre pour l’orientation de l’ensemble des bacheliers ».
Au Lycée Français de Singapour, 100 demandes ont été faites via Parcoursup, 105 dossiers d’élèves ont été déposés dans des pays hors de France : 70 au Royaume-Uni, 35 au Canada et 5 aux Etats-Unis.
Comme le rappelle M. Didier Delcassé, professeur de Mathématiques en Terminale et responsable des orientations post-Bac : « en moyenne, la moitié de nos élèves étudient hors de France et l’autre en France ».
En 2018 le nombre de vœux en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles a progressé au niveau national (+20% environ), du fait notamment des nouvelles dispositions permises par Parcoursup. Et les élèves du LFS, de par leurs profils, n’ont pas échappé à cette augmentation.
Pour le Lycée, les retours des vœux sur cette nouvelle plateforme ont plutôt été bons comme le souligne le Proviseur. « Un quart des élèves qui ont soumis un dossier sur Parcoursup ont eu des propositions dans les meilleures classes préparatoires, plus précisément 79 % de nos élèves qui ont eu une proposition en prépa l’ont eu dans le premier quart des prépas les mieux classées. C’est très bien ! »
Cependant, cette année, l’utilisation de ce nouveau système a généré parfois de l’inquiétude de la part des élèves et de leur famille.
Selon M. Soulard et M. Delcassé, plusieurs facteurs ont dérouté les lycéens. « Tout d’abord, le timing mis en place par cette nouvelle plateforme a généré incompréhension et stress » et de nous préciser : « en l’absence de hiérarchisation de vœu, les candidats dont le niveau est le plus élevé de France et de l’étranger monopolisent jusqu’à 10 vœux voire plus. Un élève en France a obtenu jusqu’à 70 propositions par exemple. Cela a eu pour conséquence de mettre en attente un plus grand nombre de dossiers excellents toutes choses égales par ailleurs ». Cela, cumulé au fait que les élèves aient plusieurs jours pour valider ou non leurs vœux, a eu comme « conséquence de bloquer des places. Ce sont ces listes d’attentes qui ont été parfois difficiles à gérer par les lycéens et leurs familles ».
Puis, les semaines passent et les élèves sont confirmés dans des formations qui correspondent à leurs vœux. « Du fait du nouvel algorithme d’affectation, contrairement à l’habitude, les admissions se sont décantées petit à petit et il a fallu attendre pour que certains élèves obtiennent satisfaction ».
L’AEFE va dans le même sens que le LFS : les élèves n’ont pas été défavorisés dans ce nouveau système. Du côté du LFS, il n’a pas été constaté de mise à l’écart de leurs candidats du fait de critères géographiques. Par contre, comme le précise le Proviseur, « nous avons constaté en revanche que les lycéens ont de plus en plus tendance à adopter des stratégies risquées en demandant uniquement des formations très prisées ».
Et après le baccalauréat et cette inscription en Première année, que deviennent ces lycéens ?
Pour tenter de répondre à cette interrogation, le LFS a crée, le 2 juin dernier, l’association des Alumni des anciens du LFS. A cette occasion, le Proviseur précise que cette association qui « est centrée sur les élèves, pour les aider à trouver des stages et dans le cadre de leur 1er emploi en activant un réseau d’anciens », répondra en partie au devenir des bacheliers du LFS.
A suivre donc.